<325>mark voudrait cacher parmi ces remuements; car, à vous le dire nettement, je n'en connais jusqu'au moment-ci aucun qui fût raisonnable. Je désire d'ailleurs de savoir de vous de quelle manière le comte Dehn se conduit envers vous pendant toutes ces entrefaites et ce que vous croyez de la façon de penser du comte de Moltke.
Au surplus, si c'est effectivement l'intention de la cour où vous êtes de faire, à ce que vous dites, un emprunt de douze millions d'écus en Hollande et en Angleterre, je crois qu'elle n'a pas assez songé aux difficultés qu'elle rencontrera pour faire un pareil emprunt, et la somme me paraît absolument trop forte pour ne pas me persuader qu'elle y saurait jamais réussir, ni même en faire des tentatives.
Federic.
Nach dem Concept.
5751. AU CONSEILLER PRIVE DE LEGATION DE ROHD A STOCKHOLM.
Rohd berichtet, Stockholm 16. Januar: „Suivant le sieur Lagerflycht,1 les actions du chancelier Bestushew ne sont plus en Russie au prix qu'elles ont été; il prétend même que, sans le soutien du comte de Rasumowski, elles seraient déjà tombées entièrement. C'est, selon lui, le seul matador de son parti et auquel il doit avoir persuadé qu'ils ne sauraient se passer l'un de l'autre; mais comme c'est un matador d'importance, il en conclut de là qu'autant que durera la faveur de celui-ci, l'autre trouvera de quoi se soutenir aussi, nonobstant que le parti opposé est considérable et qu'il se renforce de jour en jour. Depuis peu, l'Impératrice doit avoir lâché quelques mercuriales bien vertes au Chancelier, ce qui fait augurer encore que son crédit ne se soutiendra qu'à peine.“ | Berlin, 27 janvier 1753. J'ai bien reçu votre rapport du 16 de ce mois et vous sais bien du gré de la communication des différents avis que vous avez tirés du sieur de Lagerflycht par rapport à la position actuelle de la cour de Russie, qui, en les combinant avec d'autres qui m'en sont parvenus,2 s'accordent assez bien et ne laissent pas de m'être intéressants. C'est aussi pourquoi je demande que vous devez tâcher de vous instruire, autant que vous trouverez moyens de le faire, sur de pareilles particularités qui regardent la cour de Russie, pour m'en faire vos rapports. Au reste, c'est à la dépêche du département des affaires étrangères qui vous arrivera à la suite de celle-ci, que je vous renvoie pour d'autres affaires. Federic. |
Nach dem Concept.
1 Der aus Russland zurückgekehrte schwedische Legationssecretär. Vergl. S. 332 Anm. 3; Bd. VII, 337; VIII, 290.
2 Vergl. S. 33; Bd. VIII, 394.