<351> nous avons. Je vous souhaite beaucoup de plaisir, en vous assurant de la tendresse parfaite avec laquelle je suis, mon très cher frère, votre très fidèle frère et serviteur
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.
5785. AU PRINCE DE PRUSSE A BERLIN.
[Potsdam, février 1753].1
Mon très cher Frère. J'ai reçu votre lettre avec bien du plaisir. Vous croyez donc, mon cher frère, qu'il n'est pas impossible que l'envie de nos ennemis ne nous suscite une guerre?2 J'en suis bien aise, cela a toujours été mon opinion. Je ne dis pas que cet évènement est proche, mais je peux assurer positivement qu'il arrivera, et alors tout dépendra des conjonctures : si nous avons autant d'alliés que d'ennemis, nous nous tirerons d'embarras avec honneur, par la bonté de notre discipline et par l'avantage que la promptitude donne sur la lenteur. Pour à présent, il n'est question que de prendre de bons arrangements, de se préparer des ressources et de se divertir. Notre camp, qui tourne la tête à Leurs Majestés Britannique et Saxonne, s'est accru, et on le fait monter actuellement à 90,000 hommes; j'espère qu'entre ci et septembre on le taxera à 150,000 soldats. Si ces gens étaient sensés, ils ne seraient pas assez fols pour me croire extravagant au point de commencer une guerre ex abrupto sans rime ni raison; il faut bien que ma réputation de sagesse soit mal établie, parcequ'ils croient toutes les sottises qu'on leur dit de moi; pour moi, je me moque des on-dit, qui, à ce que dit le proverbe, sont les oracles des sots, et je me trouverai heureux tant que vous voudrez m'honorer de votre amitié et recevoir avec bonté les assurances d'estime avec laquelle je suis, mon cher frère, votre très fidèle frère et serviteur
Federic.
Nach der Ausfertigung. Eigenhändig,
5786. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.
Lord Marschall von Schottland berichtet, Paris 12. Februar, über die Stellung der Marquise von Pompadour. … „Quoi qu'il en soit, il paraît que son empire sur l'esprit du Roi n'est pas si absolu qu'on le croit communément. Il est constant que le comte d'Argenson se soutient toujours, quoiqu'elle le regarde comme un ennemi dangereux et qu'elle n'ignore pas qu'il s'est employé pour mettre madame de Choiseul à sa place.“ 3 | Potsdam, 24 février 1753. J'ai reçu à la fois vos dépêches du 9 et du 12 de ce mois et vous sais infiniment gré des différentes anecdotes dont vous m'avez instruit et que je crois toutes vraies, quoiqu'elles ne laissent pas de frapper d'abord, par leur singularité. Je crois m'être aperçu, par le |
1 In der Vorlage steht „ce 22“ ; der Brief enthält indess die Antwort auf einen Brief des Prinzen von Preussen vom 24. Februar 1753.
2 Vergl. Nr. 5784.
3 Vergl. S. 298.