<38> de Danemark par ma sœur Amélie,1 je puis bien vous dire que je n'y ai pas songé ni n'en ferai la moindre avance, l'expérience de ce que nous voyons m'ayant appris que ce ne sont pas toujours les liens du sang qui opèrent une amitié étroite et constante. Ainsi je me suis déterminé de ne pas me mêler, du tout, de cette affaire ni de rechercher personne à ce qu'on y travaille. Si indépendamment de cela le roi de Danemark s'avise de faire rechercher ma sœur, je n'y serai pas absolument contraire et ferai comme je pourrai.

Pour ce qui regarde les nouvelles propositions que le ministre de Danemark2 vient de faire à M. de Saint-Contest pour faciliter l'accommodement avec la comtesse de Bentinck, vous me ferez le plaisir, Milord, d'en communiquer avec mon ministre de Podewils.

Au reste, je souhaite bien d'apprendre de bonnes nouvelles sur votre entière convalescence, par l'intérêt particulier que je prends à tout ce qui vous regarde. Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.


5326. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 12 février 1752.

J'ai bien reçu le rapport que vous m'avez fait du 28 du janvier passé. Quoique je ne jurerais pas ni ne garantirais qu'il n'y eût quelque supercherie de la part du Sénat parmi les nouvelles qu'on a reçues d'un prétendu dessein des Russes sur les frontières suédoises en Finlande,3 ou que l'on ait y grossi les objets, tout comme la Reine, ma sœur, le présume, cependant vous vous garderez bien de la confirmer dans ces soupçons; tout au contraire, ma volonté expresse est que vous devez adoucir tout sujet qui saurait augmenter le mécontentement, et employer plutôt tous vos soins et tout votre savoir-faire pour qu'il ne se mette de l'aigreur entre ma sœur et le Sénat, et, supposé qu'il en commence déjà, d'y remédier et de l'étouffer par les remontrances et insinuations sages et modérées que vous ferez modestement, toutes les fois que les occasions s'y présentent.

Federic.

Nach dem Concept.


5327. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE ROHD A STOCKHOLM.

Potsdam, 15 février 1752.

J'ai reçu votre rapport du 5 de ce mois. Ce que vous me marquez de la conversation que le comte de Tessin a eue avec le sieur Panin au sujet des prétendues démarches des Russes en Finlande, me



1 Vergl. S. 5. 6.

2 Reventlow.

3 Vergl. S. 26.