<71> une bonne foi aux ministres les yeux sur la décadence dans laquelle les affaires de la France tomberont, à moins qu'ils ne mettent plus d'attention sur les desseins et les entreprises de ses ennemis.
Federic.
Nach dem Concept.
5388. AU CHAMBELLAN D'AMMON A PARIS.
Potsdam, 24 mars 1752.
C'est avec d'autant plus de satisfaction que j'ai vu par votre rapport du 9 de ce mois que le ministère de France a suspendu dès à présent la perception du droit de fret sur les vaisseaux de mes sujets commerçants dans les ports de France, que cela me fait bien augurer pour le bon succès de la négociation dont vous êtes chargé et qu'elle finira bientôt au gré de mes désirs, vu qu'il ne reste plus de difficultés à aplanir, après que j'ai goûté et approuvé l'expédient proposé par vous relativement à l'article 19 et au séparé et secret à faire.1
Federic.
Nach dem Concept.
5389. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.
Potsdam, 24 mars 1752.
Votre rapport du 17 de ce mois m'est bien entré. Ce que je veux que vous me mandiez à présent et que vous le fassiez avec toute la justesse et précision possibles, et à moi seul immédiatement, est si donc il ne se trouve aucun parmi les régents de la République qui ait assez d'intelligence pour s'apercevoir et pour comprendre que les Anglais ne font qu'enlever à la République une branche de son commerce après l'autre, et s'il n'y en a aucun qui fasse attention pour prendre à cœur les intérêts de sa République, que les Anglais ne font autre chose à l'heure qu'il est que de tâcher de priver les Hollandais de leur commerce avec les Pays-Bas autrichiens, et que c'est à cette fin qu'ils sont sur le point de conclure un traité au préjudice de la Hollande.
Federic.
Nach dem Concept.
5390. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.
Berlin, 25 mars 1752.
Par les circonstances différentes que vous me marquez dans votre dépêche immédiate du 13 de ce mois, je ne m'aperçois que trop qu'il n'y a presque rien à faire de stable et de solide avec le gouvernement présent en France, tandis que les choses y resteront sur le pied qu'elles sont aujourd'hui, et qu'il n'y a qu'à faire des vœux pour que le minis-
1 Vergl. S. 58.