5291. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.
Berlin, 22 janvier 1752.
Vos rapports du 11 et du 14 de ce mois me sont bien entrés, et je suis satisfait de l'application que vous continuez de mettre pour m'informer de tout ce qui se passe sur vos lieux. Je m'attends d'apprendre exactement de vous à combien ira la réduction des troupes qu'on proposera et quels seront les arrangements politiques que l'État ira prendre.
Pour ce qui est des discours que le sieur d'Ayrolles tient au sujet du refus que le roi d'Angleterre doit avoir donné touchant l'entrée libre des vaisseaux de la compagnie d'Emden dans les ports ou établissements anglais aux Indes, vous pouvez compter que mon chargé d'affaires à Londres n'a rien marqué jusqu'à présent à ce sujet, et j'ai d'autant plus de peine à ajouter foi à tout ce qu'on débite sur cette affaire, que ce qu'on a demandé de notre part à ce sujet,16-1 n'est que du droit des gens et ce qui se pratique partout entre des nations amies et qui ne sont point en guerre ouverte entre elles, et en conséquence je ne saurais regarder autrement les propos du sieur d'Ayrolles que comme des bravades toutes pures qui indiquent assez la mauvaise volonté qu'il a contre moi.
Au surplus, je compte que, quand il vous sera entré des nouvelles touchant votre anonyme, vous ne manquerez pas de me les faire parvenir.
Federic.
Nach dem Concept.
16-1 Vergl. Bd. VIII, 529.