5446. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Potsdam, 9 mai 1752.

J'approuve parfaitement que vous laissiez tomber la proposition faite à M. de Saint-Contest qu'il ne devait être point de ministre anglais présent à l'élection d'un roi des Romains,111-1 et d'ailleurs il y a eu quelque malentendu là-dessus, car mon intention à ce sujet n'a été proprement que moi, les Électeurs palatin et de Cologne dussions rester unis et ne faire autrement notre déclaration relativement à nos voix pour l'élection que conjointement et sous l'appui de la France, sans permettre qu'un ministre anglais se mêlât, pour nous séparer l'un de l'autre. Au surplus, je me réfère en tout ceci sur la dernière dépêche que je vous ai envoyée par un exprès.111-2

Quant aux affaires de Pologne, je vous renvoie à ce que ma dépêche du département des affaires [étrangères] d'aujourd'hui vous marque sur cet article, et suis persuadé que, pourvu que le ministère de France pense aux suites qui résulteraient, si le parti autrichien réussît seulement à faire accéder la République au traité de Pétersbourg, il emploiera les moyens nécessaires pour faire avorter également ce projet. Au reste, je dois vous faire observer que ce ne peut point être une ruse de la cour de Vienne que le projet avec le prince Charles de Lorraine, pour pousser par là l'électeur de Saxe à accéder au traité de Pétersbourg, vu que je crois vous avoir déjà informé il y a quelque temps111-3 que ce Prince s'est offert à la cour de Pétersbourg de vouloir accéder à ce traité, à condition qu'on assurât la succession à la couronne de Pologne dans sa maison électorale, mais que les deux cours lui ont refusé nettement cet article.

J'espère que vous vous acquitterez avec toute l'onction possible du<112> compliment dont je vous ai chargé pour M. de Saint-Contest de ce qu'il a voulu embrasser avec tant d'énergie mes intérêts dans la dernière conversation qu'il a eue avec le comte d'Albemarle.112-1

Federic.

Nach dem Concept.



111-1 Vergl. S. 88.

111-2 Vergl. Nr. 5434 S. 103.

111-3 Vergl. Bd. VIII, 539.

112-1 Vergl. die folgende Nummer.