5639. AU CHEVALIER DE LA TOUCHE, MINISTRE DE FRANCE, A BERLIN.

Potsdam, 18 octobre 1752.

Monsieur le Chevalier de La Touche. J'ai bien reçu la lettre qu'il vous a plu de m'écrire le 16 de ce mois. J'ai été charmé de l'occasion qui s'est présentée de marquer au maréchal duc de Belle-Isle,<246> comme aussi au comte d'Argenson, mon estime et ma considération particulière, en acceptant à mon service le sieur de Brisenauer pour lequel ils s'intéressent. Je le fais uniquement dans la vue de leur faire plaisir, et pour leur témoigner ma condescendance. Je veux bien même, en faveur de leur recommandation, encore accepter la condition qu'en cas qu'il survint dans la suite du temps quelque guerre au roi de France où cet officier puisse lui être utile, de lui permettre alors très volontiers de quitter mon service pour rentrer à celui de Sa Majesté Très Chrétienne.

Je vous sais, au reste, un gré infini des sentiments de zèle et d'attention que vous vous empressez de me témoigner dans cette occasion, et je verrai toujours avec un sensible plaisir celles de vous en prouver ma reconnaissance et l'estime véritable que je fais de votre personne. Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der von dem Chevalier de La Touche eingesandten Abschrift im Archiv des Auswärtigen Ministeriums zu Paris.