5801. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.
Potsdam, 6 mars 1753.
Vos deux rapports du 20 et 23 de février dernier me sont parvenus à la fois. Je ne saurais encore vous marquer rien de plus positif que ce que je vous ai fait mander jusqu'ici sur ce qui regarde l'affaire palatine, ne sachant point jusqu'au moment présent sur quel pied<363> l'Électeur palatin se sera décidé sur la dernière déclaration de la cour de Vienne.
Au reste, il m'a été très agréable d'apprendre de vous que les différents bruits dont vous faites mention dans votre susdit rapport du 23 dernier, soient destitués de tout fondement et controuvés, et je ne doute nullement que l'attention que vous donnez à ces différents objets ne soit telle que je m'y puisse reposer avec toute confiance.
Il ne me reste à vous dire autre chose par la présente si ce n'est que vous deviez me mander à moi seul immédiatement en confidence quel est actuellement l'état de la santé du roi d'Angleterre, et que, pour vous en procurer une connaissance d'autant plus juste, vous vous en enquériez d'une manière adroite et circonspecte auprès des médecins et d'autres personnes qui peuvent en être instruites, savoir s'ils pensaient que le Roi pourrait vivre et traîner encore longtemps.
Federic.
Nach dem Concept.