<43>Il glorifie les époques de Périclès, d'Auguste, de Léon X, de Louis XIV, à raison de la sollicitude de ces grands hommes pour les arts et les sciences, qui ont eu, sous leur règne, leur plus magnifique épanouissement.

L'illustration de Menzel montre un médaillier richement ciselé, contre la paroi duquel sont dressées des monnaies et des médailles frappées à l'effigie de ces glorieux protecteurs de l'art et de la science; mais, entre Auguste et Léon X, se trouve intercalé Laurent le Magnifique, qui avait été oublié par Frédéric.

LXXX.

Cette vignette représente une boussole; le plateau supérieur, avec l'aiguille aimantée, est supporté par des épées croisées, dont les poignées reposent sur le plateau inférieur; tout autour s'enroulent des branches de laurier. Ainsi se trouve symbolisée l'idée principale de l' „Exposé des principes sur lesquels repose le gouvernement de l'Etat“ : la politique de la Prusse doit s'appuyer avant tout sur l'armée; la gloire, l'honneur, c'est là le pôle vers lequel doit constamment tendre l'aiguille de sa boussole.

LXXXI.

Le roi prêche avec chaleur et éloquence sur les devoirs sacrés des souverains envers leurs peuples. Il présente aux princes de son temps leur propre image, comme dans un miroir, sans en nommer aucun; il énumère et flétrit les fautes et les vices que les gouvernants peuvent et doivent éviter. „Les princes, les souverains, les rois ne sont donc pas revêtus de l'autorité suprême, pour se plonger impunément dans la débauche et dans le luxe; ils ne sont pas élevés au-dessus de leurs concitoyens pour que leur orgueil, se pavanant dans la représentation, insulte avec mépris à la simplicité des mœurs, à la pauvreté, à la misère; ils ne sont point à la tête de l'Etat pour entretenir auprès de leurs personnes un essaim de fainéants dont l'oisiveté et l'inutilité engendrent tous les vices. Ainsi un prince adonné aux femmes se laissera gouverner par ses maîtresses et ses favoris.“

L'artiste traduit cette exhortation en action, et représente l'auteur s'adressant à un auditoire de princes. On ne voit que de dos l'orateur, qui s'est levé de son