<32>Elle se lance, et, connaissant à fond
Les lois qu'observe un corps en équilibre,
Elle retombe heureusement à plomb,
Tandis qu'au loin, d'une course rapide
Ses six coursiers entraînèrent leur guide.

Le dessin s'écarte un peu des détails de ce récit: la voiture, fort légère, n'est attelée que de deux chevaux, et le siège est déjà veuf de son cocher.

CXXXIII.

Frédéric II, alors prince royal, exprime en alexandrins une admiration enthousiaste pour le talent du peintre Antoine Pesne, spécialement pour ses portraits, et entre autres pour celui de „la jeune Iris“ , Elisabeth-Dorothée-Julienne de Wallmoden, dame d'honneur. Mais il met en garde l'artiste contre le choix de sujets sombres, empruntés aux mythes ecclésiastiques, auxquels rendent hommage

Le faux zèle aveuglé, la superstition,
Le préjugé, l'erreur et la prévention.

L'artiste doit choisir des sujets riants, gracieux et se souvenir toujours

Que c'est au seul amour
Que son art si charmant doit son être et le jour.

La vignette, qui représente Pesne devant son chevalet, où se voit un portrait de femme inachevé, a été dessinée d'après un portrait de ce maître peint par lui-même.

CXXXIV.

A côté des portraits des grands philosophes anglais cités dans l' „Epître à Mylord Baltimore“ comme les glorieux représentants de l'esprit de la libre recherche qui a délivré celui-ci du joug des préjugés, „le sage Locke, l'immortel Newton“ , Menzel a placé les portraits des grands penseurs allemands, chercheurs de vérité et investigateurs des lois de la nature, Copernic et Kepler. Il atteste ainsi, malgré le silence de l'epître à ce sujet, que les „barbares Germains“ , si dépréciés par Frédéric II en regard des Anglais, n'ont pas moins contribué à affranchir l'esprit humain de la tyrannie de l'ignorance et des préjugés.