<55>de l'eau durant la marche; „de ne pas souffrir que le soldat se débande, mais de conduire toujours les hommes en ordre et en rang, lorsqu'ils sont au fourrage ou à l'eau“ .

Le superbe dessin de genre militaire tracé par Menzel offre un tableau très vivant des efforts des officiers pour faire exécuter ces instructions, mais aussi de la peine qu'ils ont à se faire obéir d'hommes affolés par la soif.

CLXXXXII.

Un hussard chargé de la selle et du bagage de son cheval, se tient près de celui-ci; à l'arrière plan, dans un champ, deux chevaux également dessellés. Ce dessin se rapporte au paragraphe 22 de l'instruction, rédigée par le roi dans la première guerre de Silésie, pour l'arme des hussards qui venait d'être créée dans l'armée prussienne: „Un corps de hussards qui est sous commandement doit toujours être divisé en trois parties, l'une pour la garde de campagne, une autre pour le service de piquet; la troisième doit se reposer. La portion qui est au repos peut desseller ses chevaux.“

CLXXXXIII.

Après le service, un grenadier prussien, dépose sa coiffure militaire, ses armes et son sac, dans la chambre du logement de petit bourgeois où il a pris quartier. Un petit enfant, que la mère a déposé sur le plancher, se roule entre un berceau et un rouet à filer. Cette scène de genre caractérise la première partie de l'instruction, qui recommande expressément à toute l'armée, „depuis le commandant jusqu'au moindre tambour, de se bien garder de molester le civil. Mais si au contraire les régiments ont à se plaindre des bourgeois, il faut adresser ses réclamations au bourgmestre“ , etc.

Menzel a tracé, dans cette composition familière, un tableau des relations du soldat avec le bourgeois, alors que tous deux vivent ensemble, et que le soldat devient comme un membre de la famille chez laquelle il est logé.