CXX.

Composée, en 1761, au camp de Bunzelwitz, et adressée au Marquis d'Argens, une Epître raconte, avec beaucoup de bonne humeur, la retraite des Russes commandés par Boutourlin, après un blocus infructueux:

Ils vont, fuyant vers laVistule,
Pour cacher la honte etl'affront
Dont on a fait rougir leur front....
Loudon et sa troupe dorée,
Et ses guerriers et ses archers,
Se sont, une belle soirée,
Blottis derrière un rocher
Où nous n'irons pas leschercher.

Telle est la situation dans laquelle l'artiste nous représente le général autrichien déçu et battu: appuyé contre un rocher, le dépit peint sur ses traits, il regarde devant lui, d'un air préoccupé, et les bras croisés sur la poitrine. Dans la plaine, au-dessous de lui, défilent ses troupes; au loin on aperçoit les remparts du camp retranché de Bunzelwitz.