CXXIX.

Le poème du "Codicille" est une ardente mercuriale contre l'indignité des princes qui gouvernent les nations, et contre le mauvais usage qu'ils font de leur pouvoir, aussi bien de nos jours que du temps où Del Bene, le grand prieur de Pise, qui fut ministre des Médicis à Florence, s'élevait contre le même mal, et ne trouvait comme consolation que cette vérité: „Le monde se gouverne lui-même.“

La vignette de Menzel nous montre le censeur amer et cynique des rois, sous la forme d'un démon nu, le front armé de cornes, qui semble accentuer, du geste de ses poings fermés, le discours mordant et enflammé qui s'échappe de ses lèvres et se traduit dans les traits de son visage contracté par la colère.