CXLIII.

Frédéric II se fait féliciter par le cardinal de Richelieu au sujet des travaux dignes d'Hercule qu'il a accomplis contre l'Autriche nouvelle; il fait exprimer par le célèbre ministre français l'espoir que ces exploits ramèneront la France à une idée plus juste de la situation et à une politique plus saine.

La vignette montre la barque de la France gouvernée par la main d'une femme, dont l'aigle double d'Autriche tient et guide le bras avec ses serres, tandis qu'il recouvre de son corps et de ses ailes la tête de cette femme et le roi efféminé, Louis XV, affaissé sur son sein. On voit, sommeillant étendus sur des coussins brodés de fleurs de lis, les autres Bourbons d'Europe ou les ministres du royaume de France, tandis que l'embarcation va à la dérive. Mais au-dessus des nuages apparaissent les grandes ombres de Turenne, de Henri IV et de Richelieu; elles regardent, les premières avec une expression de mépris, la dernière avec douleur, les mains anxieusement croisées, le malheureux équipage qui court à l'abîme.