CXLIV.

La „Lettre de la Marquise de Pompadour à la reine de Hongrie“ est un sanglant persiflage de la maîtresse de Louis XV, qui fut l'ennemie acharnée de Frédéric II. Celui-ci suppose que la marquise s'adresse à son alliée, la sévère et prude Marie-Thérèse, pour obtenir le rappel des lois et règlements édictés par la reine contre le dérèglement des mœurs et contre l'amour libre: „Souffrez, Madame“ , écrit-elle, „que les cœurs sortent de cette captivité; brisez leurs chaînes; donnez la liberté aux amours furtifs qui gémissent dans la servitude .... Que la plus douce, que la plus humaine, que la plus charmante des passions trouve une protectrice dans la plus auguste des princesses, dans la première des femmes de ce siècle, dans cette Thérèse-roi, qui est un des plus grands monarques de l'Europe.“

<37>L'expression de la figure de la Pompadour, dans le portrait dessiné par Menzel, mais surtout l'ornementation plastique du cadre, évoquent le souvenir de la dépravation qui s'incarna dans le Parc-aux-cerfs et qui entraîna de la démoralisation de la femme dans la haute société française du dix-huitième siècle.