CLXVIII.

Très caractéristiques sont les lettres de Rousseau adressées au roi. Dans la première, l'auteur du Contrat social, „chassé de France, de Genève, du canton de Berne“ , cherche par l'intermédiaire du gouverneur, lord Marischal, un asile dans les Etats de Frédéric II (dans le canton de Neufchàtel), quoiqu'il ait dit beaucoup de mal de Frédéric et qu'il en doive dire peut-être encore. Dans La deuxième lettre, il remercie le roi de sa protection et du „pain“ qu'il lui a donné; mais il lui demande aussi: „d'ôter de devant ses yeux cette épée qui l'éblouit et le blesse“ . Bref, chaque phrase respire l'humeur atrabilaire de cet „ennemi des rois“ , de ce „philosophe sauvage“ ; et cette humeur est également visible dans le portrait du philosophe de Genève tel que Menzel l'a dessiné, assis dans un jardin, à une table rustique.