<257>Et de l'ardeur me sentant emporté,
Sur l'agresseur je me rue avec force.
Bras contre bras, genoux contre genoux,
Je le terrasse et l'abats sous mes coups;
Son sang coulait, il tombe, et le colosse
Devant le front se fait une ample bosse;
Je crus avoir terminé ses destins.
Le peuple accourt, il crie, il bat des mains.
Craignant pour moi dans ce danger extrême,
Je résolus de partir la nuit même.
Sur un vaisseau j'arrive en Portugal;
J'y vis du Roi le palais monacal.
Ce prince obtint de Rome, par souplesse,
Le rare honneur d'oser chanter la messe;
L'esprit porté pour le pontifical,
Il n'a jamais, de mains voluptueuses,
Pu caresser que des religieuses.
Le cacaporc est le sceptre du Roi,
En Portugal lui seul donne la loi;
Rustres, bourgeois, prêtres, noble, ministre,
Tout sent les coups du cacaporc sinistre.
J'allai pour voir un grand couvent qu'il fit;
Des capucins il recherchait l'espèce,
Gens en effet qui méritent crédit,
Et pour lesquels il brûlait de tendresse.
De m'encloîtrer alors quelqu'un m'offrit;
Bien loin de moi je rejetai son offre.
Quoi! voulez-vous, disais-je, qu'on m'encoffre?
Bref, pour peupler ce grand couvent maudit,
Cent grenadiers par force l'on choisit,