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SCÈNE XII.

LE MARQUIS, LA COMTESSE, que BARDUS conduit, ADÉLAÏDE, que VERVILLE amène, et BELAIR.

LA COMTESSE.

J'espère que M. Belair m'épargnera ses visites. Non, monsieur, ma fille n'est point pour vous, et pour que vous n'y pensiez de votre vie, je vous avertis qu'il y a assez de ducs et pairs qui la sollicitent, et qu'ainsi je vous la refuse et vous la refuserai toute ma vie.

LE VICOMTE.

Fait comme je le suis, je ne devais pas m'attendre, madame, à une pareille avanie, et parmi vos princes et vos ducs, il y en a cent qui se trouveraient heureux s'ils me valaient. Vous vous repentirez de votre refus, madame, vous vous en repentirez. Adieu. (au marquis.) Je vais faire ton affaire.

LE MARQUIS, à Verville.

Qu'est-ce donc que ceci?

VERVILLE.

C'est que le vicomte a demandé Adélaïde en mariage, et qu'on la lui a refusée.

LE MARQUIS.

Ah! je ne m'étonne donc plus qu'il ait été si soucieux de m'écarter de chez elle.

VERVILLE, à Adélaïde.

Mademoiselle, voici le marquis de la Faridondière, que je vous présente.