<505>Secondez mes desseins, gouvernez mon courage;
Il est temps de venger et le meurtre et l'outrage.

(Il s'élance sur Polyphonte, et prend de l'autel la hache, dont il frappe Polyphonte.)

Tiens, voici ton hymen, ces coups en sont garants.

(Il pousse Polyphonte hors du théâtre, dans les coulisses.)

POLYPHONTE, en fuyant.

Soldats! à moi, soldats!

ISMÉNIE.

Je sens troubler mes sens.

MÉROPE, arrêtant le peuple.

C'est mon fils, arrêtez, cessez, troupe inhumaine.
C'est mon fils; déchirez sa mère et votre reine,
Ce sein qui l'a nourri, ces flancs qui l'ont porté.
Le trépas du tyran vous rend la liberté.

CHŒUR.

Arbitre des humains, divine Providence,
Achève ton ouvrage, et soutiens l'innocence.

(Ces vers ne doivent point être répétés par le chœur. La symphonie doit poursuivre. Tout le monde se sauve du théâtre. En attendant, c'est une symphonie bruyante.)

SCÈNE VII.

Le théâtre change, et représente une grande place jusqu'au fond du théâtre. Dans le lointain on voit les tours de la ville, des tours et toute la cité.

TOUS LES ACTEURS, hors POLYPHONTE, qui n'est plus. LE PEUPLE.a

(Il faut que tout soit très-rempli. Le corps de Polyphonte se voit de loin, couvert d'une robe.)

MÉROPE.

Guerriers, prêtres, amis, peuples, écoutez-moi :
Je vous le jure encore, Égisthe est votre roi;


a L. c. acte V, scène VII.