<IV>Voilà ce que nous avons à dire relativement aux matériaux de la présente édition critique de la correspondance de Frédéric avec le comte Algarotti, qui contient en tout cent trente-neuf lettres, savoir, soixante-douze lettres de Frédéric à Algarotti, et soixante de celui-ci à Frédéric; plus, une lettre de Frédéric au chevalier Lorenzo Guazzesi, une lettre de l'abbé de Prades et trois lettres de M. de Catt écrites au comte au nom du Roi, et enfin une réponse d'Algarotti à M. de Prades, et une à M. de Catt.
II. LETTRE DE FRÉDÉRIC A LA VEUVE DU GÉNÉRAL DE FORCADE. (10 avril 1765.)
Frédéric-Guillaume-Quirin de Forcade de Biaix, né à Berlin en 1699, devint lieutenant-général d'infanterie le 10 février 1757, et chevalier de l'Aigle noir deux jours après la bataille de Leuthen. Il mourut à Berlin le 23 mars 1765.a Sa femme, qui était fille du général Louis de Montolieu, baron de Saint-Hippolyte, lui avait donné vingt-trois enfants, dont onze survécurent à leur père. Le comte Guibert, en imprimant la lettre de Frédéric à la veuve de ce brave général dans son Éloge du roi de Prusse, A Londres, 1787, p. 230, ajoute : « Malheur au pays où cette lettre ne serait pas trouvée touchante, et où l'analyse qu'elle contient paraîtrait petite et parcimonieuse! »
C'est le texte de Guibert que nous reproduisons. Pour la date, Potsdam, du 10 avril 1765, nous l'avons trouvée dans l'ouvrage intitulé : Sammlung ungedruckter Nachrichten, so die Geschichte der Feldzüge der Preussen von 1740 bis 1779 erläutern. Dresde, 1782, t. I, p. 524.
III. CORRESPONDANCE DE FRÉDÉRIC AVEC MADAME DE CAMAS. (2 août 1744 - 17 ou 18 novembre 1765.)
Sophie-Caroline de Camas était fille du lieutenant-général de Brandt et de Louise née de Börstel. Veuve du colonel de Camas depuis 1741, elle reçut le titre
a Voyez t. IV, p. 191.