<100> que je pense sur leur sujet, et vous connaissez, plus que je ne saurais vous le dire, la tendresse et tous les sentiments de l'amitié la plus inviolable avec lesquels je suis à jamais,



Mon très-cher frère,

Votre fidèle frère et serviteur
jusqu'à la mort,
Federic.a

4. AU MÊME.

Ohlau, 17 avril 1741.



Mon très-cher frère,

Ce me sera une véritable consolation que de vous revoir; je me flatte d'avoir demain ce plaisir.

Nous avons battu l'ennemi; mais tout le monde pleure, l'un son frère, l'autre son ami; enfin nous sommes les vainqueurs les plus affligés que vous puissiez vous figurer. Dieu nous préserve d'une affaire aussi sanglante et meurtrière que celle de Mollwitz! Le cœur me saigne lorsque j'y pense.

Adieu, cher frère; aimez-moi toujours, et soyez persuadé de la tendresse infinie avec laquelle je suis, etc.


a Cette lettre rappelle les dispositions testamentaires de Frédéric, des années 1752, 1757, 1758, 1759, 1768 et 1769, imprimées ou citées t. IV, p. 295 et 296; t. VI, p. V, VI, et 243-248; t. XXV, p. 353 et suivantes.