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V. CORRESPONDANCE DE FRÉDÉRIC AVEC LE PRINCE FRÉDÉRIC DE BRUNSWIC. (Octobre 1763 - 19 juin 1786.)

Frédéric-Auguste, duc de Brunswic (-Oels), fils puînéa du duc Charles et de la princesse Charlotte de Prusse, naquit à Brunswic le 29 octobre 1740.b A l'âge de dix-neuf ans, il entra dans l'armée de son père, et mérita déjà dans la campagne de 1761 les éloges du Roi, qui parle de lui en ces termes, dans son Histoire de la guerre de sept ans : « Ce jeune prince, plein d'honneur et d'une noble ambition, pour son coup d'essai força le poste que les ennemis avaient au village d'Oelper, se jeta dans Brunswic, en fit lever le siége, et hâta l'évacuation de Wolfenbüttel. Ainsi Alexandre, au sortir de l'enfance, dans l'armée de son père Philippe, battit les Athéniens avec l'aile de cavalerie qu'il commandait. »c Le prince Frédéric entra au service de la Prussed le 1er octobre 1763, et fut nommé lieutenant-général, par brevet daté du 11 mars 1762. Il passa dès lors la plus grande partie de son temps auprès du Roi, qui aimait sa conversation et recherchait sa société.e Le 6 septembre 1768, il épousa, à Breslau,f la princesse Frédérique-Sophie-Charlotte-Auguste, fille et héritière du dernier duc régnant de Würtemberg-Oels. Le 22 mars 1773, il soumit son invention des baguettes cylindriques à l'approbation du Roi, qui les introduisit aussitôt dans toute son armée. Il fut élevé, le 21 mai 1787, au grade de général d'infanterie, et mourut à Weimar, le 8 octobre 1805.

On trouve de plus amples détails sur la vie et principalement sur les campagnes de ce prince distingué, dans l'ouvrage très-rare intitulé : Militärische Ge-


a Nous ne savons si Frédéric a jamais été en correspondance avec le prince héréditaire de Brunswic, qu'il aimait et estimait beaucoup. Voyez t. IV, p. 157 et 209; t. V, p. 6-11 et 35; t. VI, p. 246 et 251, §. 18; t. XII, p. 25-32; t. XIX, p. 137; t. XX, p. 148; t. XXVI, p. 235, 332, 333, 335, 338 et 339; t. XXVII. 1, p. 393; et ci-dessous, p. 33.

b Voyez t. XXVII. I, p. 387.

c Voyez t. V, p. 164 et 165.

d Voyez t. XXVI, p. 316 et 329.

e Voyez t. XX, p. 330; t. XXIV, p. 85 et 140; et t. XXVII. I, p. 458.

f Voyez t. XX, p. 248, et t. XXIV, p. 178.