<100>purent y résister, et le Prince, qui s'aperçut du désavantage que ses gens avaient dans le combat, prit le parti de se retirer à Bü-rich. Cette affaire lui coûta douze cents hommes. Les Français ne le suivirent point; mais en revenant dans son camp, il trouva ses ponts emportés par les eaux, qui s'étaient accrues. Ce ne fut que le 18 qu'il acheva de les rétablir, et qu'il repassa le Rhin, leva le siége de la place, et se campa à Brünen, qui n'est qu'à un mille de Wésel. De là le Prince observa quelque temps les Français, qui ne firent point mine de le suivre; après quoi il retourna dans le pays de Munster, d'où ayant envoyé une partie de son corps en Basse-Saxe, il remit le reste de ses troupes en quartiers de cantonnement.

Il ne se passa rien de considérable, durant cette expédition, du côté du prince Ferdinand, sinon que M. de Wangenheim, renforcé par quelques troupes qu'il avait reçues de la grande armée, chassa M. de Stainville de Duderstadt, et s'y établit. M. de Broglie, ayant retranché son camp de Cassel, renvoya sa cavalerie dans l'évêché de Fulde; sur quoi le prince Ferdinand repassa le Wéser, et renforça ses postes d'Uslar, Moringen et Nordheim. Nous verrons dans peu les ressorts que les généraux firent jouer de part et d'autre pour reprendre ou pour soutenir la Hesse. Cette lutte dura encore les deux campagnes suivantes, et ne se termina que vers la paix, à l'avantage des alliés.