<21>et Votre Majesté et la République. Sur quoi il a plu à Votre Majesté de nous répondre, en date du 16 du mois de juin passé, qu'Elle était sensible à cette attention amiable, et qu'Elle allait communiquer incessamment notre intention aux principaux du sénat et du ministère polonais. Et comme nous nous sommes rendus dans la capitale de notre royaume, pour y recevoir, au terme marqué à Votre Majesté, l'hommage solennel par les États, assemblés pour cet effet-là, ils nous l'ont prêté avec toutes les démonstrations possibles de joie, de zèle et de fidélité.

Nous aurions souhaité de voir à cette occasion et de trouver ici les députés de Votre Majesté et de la République, selon l'invitation que nous avions faite expressément pour cela. Mais, quoi qu'ils ne se soient point rendus ici, nous avons l'honneur d'assurer, de la manière la plus forte et la plus cordiale, Votre Majesté et la République, par celle-ci, que l'absence deleurs députés de cet acte de cérémonie de l'hommage de notre royaume ne portera jamais ni pour le présent ni pour l'avenir aucun préjudice aux droits de Votre Majesté et de la République, en tout ce qui concerne la succession éventuelle de notre royaume suivant la teneur du traité de Wehlau, qui sera toujoursinviolablement observé par nous et par nos successeurs, et qui restera dans son entier, tout comme si les députés de Votre Majesté et de la République se fussent trouvés présents à l'hommage que nous venons de recevoir des États de notre royaume. C'est pour cela qu'à l'exemple de feu le Roi, notre très honoré seigneur et père de glorieuse mémoire, nous avons eu soin que dans les formulaires du serment que nos susdits États et sujets nous ont prêté aujourd'hui, la succession éventuelle de ce royaume ait été de nouveau établie pour jamais sur le pied des pactes et du traité de Wehlau, d'une manière que les droits de Votre Majesté et de larépublique de Pologne à cet égard se trouvent entièrement rassurés par là.

Nous nous flattons à juste titre que Votre Majesté et la République regarderont cette marque d'affection et d'amitié de notre part non seulement comme un nouveau gage de notre désir inviolable d'observer, autant qu'il dépendra de nous, religieusement les traités qui subsistent entre nous et Votre Majesté et la République, mais qu'Elles seront persuadées aussi qu'une des plus agréables occupations de notre règne sera de cultiver et de resserrer encore davantage ces liens indissolubles, et la bonne intelligence et harmonie si nécessaire pour le bien et la prospérité de nos deux royaumes, et de donner à Votre Majesté et à la République, dans toutes les occasions qui se présenteront, des marques essentielles de notre véritable et sincère amitié. Et, sur ce, nous prions Dieu etc.

Federic.

H. de Podewils.

Nach dem Concept.