<246>

Vous souhaitez un accommodement, et vous croyez ce que vous souhaitez. Voilà le cas. Mais si d'un autre côté vous examinez de sangfroid la conduite du Cäpten, vous trouverez qu'il nous croit abuser en Westphalien, s'entend avec toute la grossièreté possible: pour moi qui aurais honte d'être la dupe d'un Italien, je me renierais moi-même, si je devenais le jouet d'un homme d'Hanovre. A présent, mitonnez tout ceci, et vous en conclurez que les sentiments que vousattribuez au roi d'Angleterre sont métaphysiques, et que ses actions, dont je vous parle, sont vraies. Vous verrez que les intérêts de la France et les nôtres sont les mêmes, et que ceux du parti anglican y sont tout-à-fait opposés, et vous pourrez conclure de là ce qu'il nous convient de faire.

Si tout ce que vous supposez de lanégociation anglaise était vrai, je me rangerais de votre parti, mais si cela n'est qu'opinion et chose problématique et fausse, le parti français nous doit incontestablement mieux convenir. Adieu.

Federic.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.


376. AN DEN ETATSMINISTER VON PODEWILS IN BRESLAU.

Podewils berichtet, Breslau 22. Mai: „Le courrier d'hier m'a fidèlement remis ce que Votre Majesté a bien voulu daigner m'écrire de Sa propre main, du 21 de ce mois, au sujet de la préférence qu'Elle donne au parti à prendre avec la France, dans les conjonctures présentes, sur celui avec l'Angleterre.

Je souscris avec un profond respect aux sentiments de Votre Majesté sur le peu de bonne foi que la cour de Vienne a fait voir jusqu'ici dans la négociation d'un accommodement.

 

Je crois de même comme Votre Majesté que la réponse que nous attendons, avec le courrier de milord Hyndford, de Vienne ne sera pas satisfaisante. Mais je me suis imaginé toujours que Votre Majesté, pour n'avoir point à se reprocher d'avoir rejeté un accommodement et prolongé une guerre dont l'issue nous pourra devenir funeste, aurait bien voulu:

Ce courrier sera semblable à celui de Saxe en Russie, qui resta trois mois en chemin; conte borgne.

1° Attendre le peu de jours qu'il faudra encore pour savoir la réponse de la cour de Vienne.

1° Pour faire plaisir à M. Podewils.

2° S'expliquer sur Son dernier ultimatum, que les cours de Londres et de Pétersbourg Lui demandent avec tant d'instance, faute de quoi on s'imagine que

2° C'est au vaincu à parler, le vainqueur accorde.