<391>fait déserter quelques soldats des troupes françaises, et dont il y en a un qui se dit sergent dans mes troupes, je vous proteste que je suis tout-à-fait indigné contre une action si détestable, ayant ordonné à mes régiments d'arrêter tous les déserteurs français qui reviennent entre leurs mains, pour qu'ils soient rendus selon le cartel; et pour éviter d'autant plus de pareils désordres, j'ai même défendu à mes régiments d'engager aucun Français.

Ainsi vous m'obligez d'écrire à M. le Maréchal qu'en cas que cet homme susdit fût actuellement de mes troupes, je le prie de me le faire livrer, et que je le ferais punir rigoureusement et d'une manière que d'autres ne s'y frotteront plus.

Federic.

Je ne débauche pas vos Français, marque de cela, j'ai banni toute la nation du commerce1 de mon armée.

Nach Abschrift dcr Cabinetskanzlei.


574. AU COMTE DE MONTIJO, AMBASSADEUR D'ESPAGNE, A FRANCFORT SUR-LE-MAIN.2

Camp devant Neisse, 28 octobre 1741.

Monsieur le Comte de Montijo. J'ai reçu la lettre que vous m'avez écrite du 5 de ce mois, touchant les traités d'alliance conclus entre le Roi votre maître et le roi de Pologne, aussi bien que l'électeur de Bavière. Vous me rendez justice, quand vous dites être persuadé de ma considération infinie et de mon amitié sincère pour Sa Majesté Catholique, aussi bien que de mon attachement pour ses intérêts.

Rien ne me sera plus agréable que d'y pouvoir contribuer quelque chose, dans toutes les occasions qui se présenteront.

Mais, comme je n'ai pas encore vu jusqu'ici les différents traités que vous avez conclus au nom du Roi votre maître avec les cours de Bavière et de Saxe, vous jugez bien vous-même que je ne suis point en état de m'expliquer là-dessus avant que d'être informé de leur contenu.

Cela n'empêchera pourtant pas que vous ne puissiez assurer Sa Majesté Catholique de mon désir invariable de cultiver son amitié et de lui donner en tout temps des preuves essentielles de la mienne. Je suis avec bien de l'estime votre très affectionné ami

Federic.

Nach dem Concept.



1 In der Vorlage unleserlich.

2 Ueber die Audienz des Grafen Montijo im Lager bei Strehlen, 24. Juni, vergl. Valory's Bericht vom 1. Juli, bei Ranke XXVII. XXVIII. 590.