37. AU CARDINAL DE FLEURY A ISSY.

Charlottenbourg, 25 juillet 1740.

Monsieur mon Cousin. Il n'y aucune occupation que je ne suspende volontiers pour avoir le plaisir de lire vos lettres et d'y répondre, mais quelque empressement que j'aie eu de vous satisfaire, touchant le mariage du prince de Deux-Ponts avec une de mes sœurs, je me suis vu arrêté par les oppositions de la Reine mamère, qui m'a allégué tant de bonnes raisons que je n'ai pu les combattre.

Je souhaite, Monsieur, que vous ayez été content de la personne de Monsieur de Camas; c'est un homme auquel vous pouvez parler avec confiance et qui est parfaitement informé de mes volontés. Je lui envie beaucoup la satisfaction de voir un ministre que je ne puis qu'admirer de loin. Je voudrais que vous fussiez ou moins grand ou moins aimable, car quelque plaisir que j'aie de connaître le pacificateur de l'Europe par ses lettres et par ses actions, je voudrais volontiers le connaître par une vision béatifique.

Je puis toutefois vous assurer très sincèrement que le Roi mon père n'a pu avoirplus de sentiments d'estime et d'amitié que ceux avec lesquels je suis à jamais, Monsieur mon Cousin, votre très affectionné et bien bon ami

Federic R.

Nach der Ausfertigung im Dépôt des affaires étrangères in Paris. Eigenhändig.

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