152. AN DEN ETATSMINISTER VON PODEWILS IN BERLIN.

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Podewils berichtet, Berlin 11. November: Da alles fertig sein muss, um beim Einmarsch in Schlesien an die fremden Höfe Stafetten schicken zu können, so bittet er im Voraus um Weisungen über folgende Punkte:

 

1° Ob Borcke die Motive des Einmarsches in Wien mündlich vortragen soll.

Oui, et il doit dire que c'est par amitié, et proposer d'abord qu'on doit se remettre à moi.

2° „Si, en cas qu'on veuille se prêter de bonne grâce à Vienne à céder la Silésie à Votre Majesté, il doit, en Son nom, leur promettre une garantie efficace, avec toutes les forces de Votre Majesté, de tous les Etats que la maison d'Au-

Bon, en y faisant entrer les Maritimes.

triche possède en Allemagne, contra quos-cunque?“

 

3° „Et que Votre Majesté est prête il entrer là-dessus dans une étroite alliance avec les Puissances maritimes et la Russie.“

Bon.

4° Ob Borcke die Unterstützung der Candidatur des Herzogs von Lothringen für die Kaiserwahl versprechen soll.

Bon, et qu'on se fait fort de réussir.

5° Wie viel Geld er dem wiener Hofe für die Zwecke der Rüstung anbieten soll, um ihn zur Abtretung von Schlesien um so geneigter zu machen.

Il faut marchander jusqu'à deux millions tout au plus.

6° Ob nicht mit dem Anerbieten, für Schlesien auf Berg zu verzichten, einstweilen noch zurückzuhalten sei, für ein späteres Ultimatum.

C'est l'ultimatum.

7° Ob Borcke zugleich erklären soll, dass der König im Fall der Verwerfung seiner Anträge sich auf die Gegenseite stellen werde, und dass der wiener Hof sich nicht eine Gelegenheit entgehen lassen dürfe, die niemals wiederkehren werde.

Oui, et qu'il ne dépendra que d'eux d'avoir tout ce qu'ils veulent.

8° Ob in Petersburg, im Haag und in London von den in Wien gemachten Anträgen durch mündliche Eröffnungen der Gesandten Kenntniss zu geben sei, „pour les leur faire agréer et pour les porter à presser la cour de Vienne d'y donner les mains, comme au seul salut qui lui reste.“

Oui, mais à chaque cour d'une façon différente; à Londres il faut dire que, sachant sûrement que le duc de Lorraine veut conclure avec la France, je m'approche de Vienne pour le forcer en quelque façon à se mettre du parti des marins et de la religion.

9° Ob nicht in London und im Haag die Versicherung zu geben sei, dass die Capitalisten, die Gelder auf Schlesien stehen haben, für die Sicherheit derselben nicht zu fürchten brauchen; im andern Falle: „on crierait furieusement contre Votre Majesté, et on remuerait ciel et terre pour L'empêcher de garder la Silésie.“

Bon, aux Hollandais il faut ajouter qu'on ne veut point troubler le repos de l'Europe, que leurs capitaux leur seraient assurés, et qu'enfin cette démarche ne tendqu'au bien public; que Frédéric-Guillaume a servi l'Empereur Léopold et qu'il en a été récompensé d'ingratitude, et que je me dédommage d'avance et le servirai après.

10° Ob der Gesandte in Paris „en faisant part en gros au ministère français des motifs qui ont porté Votre Majesté d'entrer en Silésie, ne doit pas leur laisser entrevoir à mots couverts que cette entreprise pourrait tourner au plus grand avantage de la France — pour se ménager une porte avec cette couronne, en cas que

Bon, il faut faire la patte de velours avec ces bougres.

A Hanovre, Mayence et Ratisbonne, il faut parler du cœur patriote qu'il faut et que je veux soutenir l'Empire; que je veux pro-

la cour de Vienne et les Puissances maritimes refusassent d'entrer dans les vues de Votre Majesté par rapport à la Silésie.“

téger les débris d'une maison faible, et les tirer dans le bon chemin, pourvu qu'ils veuillent le suivre, qu'il faut soutenir l'Empire et exterminer ceux de ses membres qui tendent à le détruire.

Federic.

Nach der eigenhändigen Aufzeichnung am Rande des Berichts.