245. AU CARDINAL DE FLEURY A ISSY.

Breslau, 5 janvier 1741.

Mon cher Cardinal. Je n'ai pu vous répondre plus tôt, à la lettre que vous m'avez fait le plaisir de m'écrire par Camas, qu'à présent; le mauvais chemin et le nouvel éloignement de distance y ont le plus contribué. Cependant, je puis vous dire que je suis pénétré de toutes les assurances d'amitié que vous me faites; j'y répondrai toujours avec la même sincérité.

Je crois que M. de Chambrier vous doit avoir fait part, de même que M. de Valory, des dispositions dans lesquelles je me trouve à l'égard des intérêts du Roi votre maître. Il ne dépendra que de vous de rendre éternels les liens qui nous uniront, en favorisant, selon que Chambrier vous en instruira, la justice de mes prétentions sur la Silésie. Si je ne vous ai pas d'abord fait part de mes desseins, c'était plutôt par oubli que partoute autre raison; tout le monde n'a pas l'esprit aussi libre dans le travail que vous l'avez, et il n'est guère permis qu'au cardinal de Fleury de penser et de pourvoir à tout.

Comme Chambrier est instruit de tout ce qui me regarde, etqu'il sait et a ordre de vous faire connaître le penchant que j'ai d'entrer dans vos vues, j'y attends votre réponse, dont la mienne ne sera que la suite. Je suis etc.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei. Die Ausfertigung eigenhändig.

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