343. AU GRAND-MARÉCHAL DE LA COUR COMTE DE GOTTER A BERLIN.

Ohlau, 13 avril 1741.

J'ai été bien aise de voir par votre lettre du 4 de ce mois, et par les expressionsobligeantes dont celle de Münchhausen est remplie, que ce ministre travaille sans discontinuer pour concilier nos intérêts réciproques et pour cimenter l'union tant désirée. Mais comme je ne suis pas encore bien instruit de la véritable intention de cette cour et du plan qu'elle pourra former, il m'en faut attendre le développement, avant que de pouvoir prendre une résolution fixe et stable, sachant combien ces sortes d'affaires et d'insinuations sont sujettes à caution, dans un siècle où lasincérité est si rare. Cependant, vous assurerez le susdit ministre de ma tendre et parfaite amitié pour le Roi son maître, et de l'estime particulière que j'ai pour le de Münchhausen, qui ne manquera pas de s'ouvrir à moi ou au département des affaires étrangères sur les points qui lui paraîtront nécessaires à éplucher.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.

Federic.

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