411. A L'ÉLECTEUR DE BAVIÈRE A NYMPHENBOURG.

Camp de Strehlen, 22 juin 1741.

Monsieur mon Cousin. Je suis bien aise que Votre Altesse Electorale ait vu avec satisfaction la façon dont je pense à Son égard; je puis L'assurer que l'inclination m'attache à Ses intérêts autant et plus que lapolitique, et je puis Lui protester qu'Elle aura en moi un ami inviolable. Ce ne sont pas de ces liens qu'un matin voit éclore et qu'un soir voit flétrir, mais des engagements qui n'auront pour borne que le cours de ma vie, terme le moins limité que les hommes puissent prescrire.

Je vous prie en un mot d'être persuadé que vous avez en moi un ami à toute épreuve, qui ne se démentira jamais, et qui se fait un point d'honneur de vous secourir de toutes ses forces; ce sont les sentiments avec lesquels je serai toujours, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse Électorale le très bon et très affectionné cousin

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hausarchiv zu Berlin. Eigenhändig.