<30> seraient réellement indemnisés des pertes que la marine d'Angleterre leur avait causées, vous direz à M. de Saint-Contest de ma part que c'était là un des expédients pour moyenner une composition amicale avec l'Angleterre que je faisais proposer à la France, et que du moment même qu'on m'aurait donné de bonnes et suffisantes sûretés pour la satisfaction desdits marchands, tout se ferait sans aucune difficulté, et que je ferais lever aussitôt après le séquestre mis sur le reste des dettes de la Silésie.

Federic.

Nach dem Concept.


5977. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Häseler berichtet, Kopenhagen 21. Juli: „Le traité conclu nouvellement entre le roi de Danemark et Sa Majesté Britannique est un traité de limites relativement à quelques disputes entre le duc de Holstein et celui de Saxe-Lauenbourg au sujet du village de Grünau. Je tâcherai de me le procurer.“

Potsdam, 27 juillet 1753.

Vos deux rapports du 17 et du 21 de ce mois me sont bien parvenus. Quand bien l'abbé Lemaire donnerait connaissance à sa cour des découvertes qu'il a faites des desseins que la cour de Copenhague doit avoir formés sur la Scanie,1 l'effet qui en résulterait, ne serait, je pense, guère capable de déterminer ladite cour, supposé qu'elle eût réellement formé quelque dessein sur la Scanie, à se désister de son projet, simplement par considération pour la France, vu surtout que, dès que la cour de Versailles cesserait de payer des subsides à celle de Copenhague, cette dernière serait à portée de s'en dédommager par ceux qu'elle tirerait au même instant de l'Angleterre.

Ce me sera, au reste, un chose fort agréable que vous puissiez me procurer une copie authentique du traité mentionné qui doit avoir été conclu en dernier lieu entre le roi de Danemark et celui d'Angleterre, comme électeur d'Hanovre, et je m'en rapporte à votre pénétration, au moyen de laquelle vous pourrez vous mettre à même s'il y a eu d'autres arrangements encore de stipuler concernant les États d'Hanovre, et dont les deux parties seraient convenues secrètement entre elles.

Federic.

Nach dem Concept.


5978. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A COMPIÈGNE.

Potsdam, 30 juillet 1753.

Votre rapport que la dernière poste m'a fidèlement rendu, ne m'offrant guère d'affaires au sujet desquelles je saurais vous donner de nouvelles instructions, je me borne à vous dire que je n'ai dit autre



1 Vergl. S. 11. 12.