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Comme nous n'avons pu nous dispenser, vu l'importance des objets qu'elle renferme, d'en rendre incessamment compte au Roi notre maître, Sa Majesté nous a ordonné très expressément de vous communiquer ci-joint en copie vidimée la réponse qu'elle nous a donnée ellemême de sa propre main là-dessus.

En vous priant, au surplus, Monsieur, de vouloir bien ne nous adresser plus à l'avenir des lettres sur cette matière, dont nous ne sommes pas en état de faire le moindre usage, nous avons l'honneur de vous assurer de la considération avec laquelle nous, sommes très parfaitement etc.

H. Comte de Podewils. Finckenstein.

Nach dem Concept.


6480. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A FONTAINEBLEAU.

Potsdam, 12 octobre 1754.

J'ai reçu votre dépêche du 30 du septembre dernier, sur laquelle je suis bien aise de vous faire observer que, plus la France agira avec fermeté dans toutes ses affaires, plus en retirera-t-elle de l'avantage dans tous sujets. Réflexion que vous ne laisserez pas de faire glisser bien adroitement et sans affectation dans les entretiens que vous aurez avec M. de Rouillé.

Au reste, vous garderez pour votre direction seule ce que la dépêche de mes ministres qui vous arrivera à la suite de celle-ci, vous apprendra au sujet des nouvelles que nous venons d'avoir par rapport aux affaires de Turquie.1 J'ai mes raisons pourquoi vous n'en devez pas laisser apparaître quelque chose, ce qui cependant ne doit point vous empêcher de me marquer ce que M. de Rouillé vous en dira, supposé qu'il vous en parle.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Die entsprechende Stelle des Ministerialerlasses, Berlin 12. October, lautet: „Quelque faibles qu'aient été jusqu'ici les démarches que la Porte Ottomane a faites en faveur de nos amis en Pologne, elles n'ont pas laissé de produire l'effet désiré, ainsi que je vous l'ai mandé par mes ordres de l'ordinaire dernier [Berlin 8 octobrej. La cour de Vienne même, selon ce qui m'en est revenu de fort bon endroit, en paraît être si alarmée qu'elle ne fait plus aucun fond sur le système pacifique établi depuis longtemps à la cour de Constantinople, d'autant plus qu'on prétend avoir des nouvelles que les Janissaires commencent à remuer de nouveau et qu'ils pourraient bien parvenir, à la fin, à obliger le Sultan de rompre la paix. Des dispositions aussi favorables étant toutes propres à inspirer de la modération aux deux cours impériales et à leurs alliés et à les empêcher de seconder ouvertement les mal intentionnés de la République, il faudra voir maintenant le sort de la Diète présente de Varsovie.“ Vergl. S. 435.