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voulait répondre favorablement aux ouvertures qu'il me faisait, Elle aurait non seulement la gloire d'avoir conservé la paix à l'Allemagne et l'avantage d'y affermir les conquêtes qu'Elle y a faites durant la dernière guerre, mais, de plus, de la donner peut-être ensuite à l'Europe. Après quoi, il finit en m'assurant que, pour que Votre Majesté entrât dans les idées de l'Angleterre, il avait ordre de me dire qu on apporterait ici toutes les facilités du monde pour terminer à l'amiable et sur un pied raisonnable les différends qui subsistaient entre les deux cours au sujet de l'affaire des prises durant la dernière guerre,1 en trouvant quelque expédient pour mettre à l'abri les lois et les constitutions du royaume2 et donner en même temps une satisfaction équitable à Votre Majesté.“ Auf Wunsch des Lord Holdernesse hat sich Michell nach der Conferenz zu dem Herzog von Newcastle begeben, um aus dessen Munde die Bestätigung alles ihm mitgetheilten zu erhalten. Der Gesandte schliesst den Bericht mit der Versicherung, dass nach seiner Ueberzeugung den Erklärungen der englischen Minister durchaus Vertrauen geschenkt werden dürfe.

Que je croyais que la chose pourrait se faire en concluant entre le roi d'Angleterre et moi un traité de neutralité pour l'Allemagne pour le temps des démêlés qui subsistent actuellement en Europe, sans y nommer les Français ni les Russes, pour éviter de choquer personne et pour me laisser par ces ménagements en situation de travailler plus efficacement à la réconciliation des deux nations belligérantes ou brouillées ou désunies.

J'accepte avec plaisir l'offre qu'on vous a faite de nouvelles garanties de la Silésie, quoique je compte assez sur la bonne foi du Roi et de la nation anglaise pour les juger incapables de revenir contre les engagements qu'ils ont pris à la dernière paix d'Aix.3

Quant à ce qui regarde la déprédation de quelques vaisseaux prussiens, cette affaire, dans le fond, n'est qu'une bagatelle, mais, comme avec le temps elle pourrait devenir une pierre d'achoppement, je serai bien aise de la voir terminée. Je me prêterai à tout ce qui sera raisonnable, et, dès que des deux parts on aura sérieusement l'intention de la terminer, je ne doute point que cela ne réussisse à la satisfaction réciproque; mais, comme il me convient de penser à l'avenir comme au passé, vous direz aux ministres que j'avais lieu d'espérer qu'ils donneraient des ordres pour que, pendant cette guerre, le petit commerce des marchands prussiens, dont ils ne peuvent prendre aucun ombrage, ne soit point troublé, ou du moins qu'ils me déclarent ce qu'ils appellent de la contrebande,4 pour que j'en avertisse mes négociants d'avance et que je prévienne par ce moyen tout ce qui pourrait troubler la bonne intelligence entre les deux nations.

Je prévois, d'ailleurs, que, pour terminer cette négociation au cas qu'en Angleterre le ministre soit satisfait de ce que je vous charge de lui dire par cette dépêche — il sera nécessaire de pousser promptement à l'envoi de ministres pour terminer la négociation; j'y penserai de même de mon côté, et je n'attends que votre réponse pour me déterminer positivement sur ce sujet.



1 Vergl. S. 387.

2 Vergl. Bd. X, 18.

3 Vergl. Bd. VI, 270.

4 Vergl. S. 412.