<456> cela ne consiste que dans quelques déclarations de la part de la Porte,1 je crains qu'elles ne fassent guère d'impression sur les deux cours impériales.

Au reste, j'attendrai l'effet des nouvelles instructions que M. de Rouillé a envoyées en Suède au marquis d'Havrincourt pour composer mes différends avec la cour de Suède,2 quoique je doute presque que ce ministre effectue qu'on écrive la lettre que M. de Rouillé a fait projeter.3

Federic.

Nach dem Concept-


7166. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Berlin, 30 décembre 1755.

J'accuse la bonne réception du rapport que vous m'avez fait du 20 de ce mois. Je compte encore entre les avis mal fondés4 celui qu'on vous a donné que les Russes se mettraient en marche en deux mois pour se rendre du côté de Moravie, afin de protéger l'electorat d'Hanovre. Rien de plus mal imaginé que cela par ceux qui l'ont inventé. Vous savez qu'en conséquence du traité de subsides fait entre le roi d'Angleterre et la Russie, les troupes stipulées par celle-ci ne sont qu'à la disposition dudit Prince; la France ne menace point jusqu'à présent l'Hanovre, et vous vous souviendrez que je vous ai déjà prévenu5 combien le ministère anglais a pris à tâche d'assurer à chacun, dès que le traité de subsides fut communiqué au Parlement, que les engagements avec la Russie n'étaient absolument calculés que pour tâcher d'éviter une guerre sur le continent, et que l'on pouvait compter que, si l'électorat ne venait pas à être menacé d'une invasion, jamais les Russes ne sortiraient de leur pays. D'ailleurs, le traité de subsides est à présent aux yeux de tout le monde et imprimé dans les gazettes publiques, où il n'y a pas un mot d'une marche en deux mois. Voilà, je crois, assez pour vous convaincre de l'incongruité dudit avis.



1 Vergl. S. 426.

2 Vergl. S. 454.

3 Höpken sollte in diesem Schreiben in Betreff der durch Wulfwenstjerna gemachten Vorstellungen erklären: „S'il y était entré de la vivacité, elle devait être regardée comme la mesure de celle qu'il [le roi de Suède] mettait dans son amitié pour Sa Majesté Prussienne et dans la délicatesse avec laquelle il est jaloux de Sa confiance, dont il fait le plus grand cas; mais qu'il n'a jamais eu l'intention de mettre rien dans ces représentations qui fût trop peu amiable, et qu'il désire très sincèrement que Sa Majesté Prussienne en soit persuadée; qu'enfin il espère que, loin que l'amitié qui est établie entre eux sur les liens du sang, de l'inclination et de l'intérêt, en recoive aucun refroidissement, elle n'acquerra que plus de force par cette explication amiable; que Sa Majesté est résolue d'y concourir et qu'elle ne doute pas que Sa Majesté Prussienne ne soit dans les mêmes dispositions.“

4 Vergl. Nr. 7154.

5 Vergl. Nr. 7162.