6670. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A PARIS.

Potsdam, 1er mars 1755.

Vos dépêches du 14 et du 17 de février dernier me sont entrées à la fois, et vous verrez par le contenu de la dépêche d'aujourd'hui du département des affaires étrangères qu'il y a lieu d'espérer que les différends qui subsistent entre la France et l'Angleterre sur leurs possessions en Amérique, pourront encore s'accommoder en peu. Je le souhaite de grand cœur, et le bon succès de la négociation entamée à cet effet me ferait bien du plaisir, me flattant que, pour lors, la paix pourra se soutenir encore pendant quelque temps en Europe.

N'oubliez pas, au reste, de faire adroitement tomber d'accord M. Rouillé sur la façon sinistre de penser de la cour de Vienne sur la tranquillité publique, que son ministre de Colloredo à Londres ne s'était point soucié de cacher, ayant laissé clairement entrevoir, selon que la susalléguée dépêche du Département vous en marque tout le détail.73-3

Federic.

Nach dem Concept.

<74>

73-3 Vergl. Nr. 6668.