6766. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 2 mai 1755.

La dépêche d'aujourd'hui expédiée du Département qui vous va parvenir avec celle-ci, comprenant ce que nous avons eu dernièrement<140> de nouvelles, je me contente de vous dire encore que vous devez compter sûrement sur l'avis que je vous ai donné par ma lettre précédente140-1 touchant le plan présenté à Londres par le comte Colloredo au ministère anglais pour défendre les Pays-Bas contre toute insulte des Français, quoiqu'aux frais et dépens de l'Angleterre, de sorte qu'on en peut tirer la conclusion ou que vos amis ne vous ont pas accusé tout-à-fait juste, ou que la cour de Vienne s'explique tout autrement là qu'elle le fait à Londres; car de penser que le comte Colloredo fît de tels propos de son propre chef, c'est qui ne se peut pas.

Les nouvelles de Turquie que le post-scriptum de votre dernier rapport comprend, m'ont fait plaisir;140-2 ma grande curiosité est toujours encore d'avoir des nouvelles exactes sur les révoltes en Hongrie, J'avoue que j'ai perdu jusqu'ici mes peines pour en avoir de sûres par toute sorte de voies.140-3

J'attends de vous le compte des prix des tableaux dont je vous ai chargé de faire l'emplette pour moi, afin de pouvoir vous en faire faire remettre le montant.140-4

Federic.

Nach dem Concept.



140-1 Vergl. Nr. 6763.

140-2 Klinggräffen berichtet, Wien 23. April, der neue Grossvezir (vergl. S. 119) habe eine Anzahl hoher Offciere des verstorbenen Sultans in die Verbannung geschickt.

140-3 Vergl. S. 129. 137.

140-4 Vergl. S. 127.