6851. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A DRESDE.

<197>

Maltzahn berichtet. Dresden 30. Juni, nach wiederholter Erwähnung des Vorschlages eines Handelsvertrages:196-1 „Je vois par les dépêches du sieur Funcke que mon confident m'a apportées, et dont la dernière est du 19 mai, combien on craint toujours ici que les instigations du chevalier Williams ne portent coup en Russie, et qu'il ne réussisse à rendre la Russie favorable aux Czartoryski.196-2 … Le sieur Gross a informé le chancelier Bestushew que le chevalier Williams lui avait confié être pourvu d'un plein-pouvoir formel pour conclure le traité de subsides avec la Russie,196-3 et que ledit chevalier avait été fort content des instructions que sa cour lui avait envoyées Le sieur Funcke rapporte que le sieur Panin avait écrit au chancelier Bestushew que le président de la chancellerie suédoise, baron Hcepken, lui avait fait l'ouverture que Votre Majesté l'avait requis en secret d'écrire au sieur Celsing196-4 qu'il voulût bien loger chez lui et rendre tous les services qu'il dépendrait de lui, à celui que Votre Majesté envoyait à Constantinople, qu'à cause des égards que, de

Potsdam, 5 juillet 1755.

Le rapport que vous m'avez fait du 30 de juin passé, m'a été fidèlement rendu. Quant aux propositions d'accommodement à faire par rapport aux différends de commerce où je me trouve avec la Saxe, je veux bien vous dire pour votre direction que, si l'on revient à vous en parler, vous direz qu'ils n'auraient qu'à charger quelqu'un pour m'en parler, mais que, quant à vous, vous ne sauriez point vous en mêler, vu que ces sortes d'affaires n'étaient nullement de votre ressort. A quelle occasion, je veux bien vous confier, quoique sous le sceau du secret le plus absolu, que, comme les Saxons ont été les premiers à me rompre en visière par ce qui s'est passé à la dernière foire de Leipzig,196-5 je prétends aussi

la part de la Suède, on ne pouvait pas se dispenser d'avoir pour Votre Majesté, on avait été obligé de se prêter aux désirs de Votre Majesté, mais qu'en même temps on n'avait pas voulu manquer d'en donner avis au ministre de Russie et de donner par là à sa cour une preuve de l'innocence de cette démarche et de la sincérité des sentiments qu'on conserverait toujours pour la Russie.“

à présent que ce soient eux qui fassent le premier pas pour raccommoder ces choses.

Je vous sais parfaitement gré des avis intéressants que vous m'avez donnés par le post-scriptum de votre dépêche ci-dessus accusée, et vous ne sauriez pas me rendre, à l'heure qu'il est, un service plus agréable et plus essentiel qu'en continuant de me faire parvenir de temps à temps de pareils avis, afin que j'y puisse me diriger.

Comme, d'ailleurs, l'on vient de me rapporter que le général de Browne, au service de Russie et chef commandant des troupes russiennes en Livonie, est venu passer depuis peu de jours par Francfort à l'Oder, en gardant l'incognito et en se qualifiant du nom de capitaine de Park, pour aller à Vienne, et que je soupçonne du mystère dans sa corvée, vous devez faire de votre mieux pour approfondir, soit par votre confident soit par d'autres voies, quel peut être effectivement l'objet d'un voyage aussi pénible et long que ce général vient de faire, et le mystère qu'il peut cacher, sur quoi vous me ferez votre rapport avec toute l'exactitude possible.

Federic.

Nach dem Concept.



196-1 Vergl. S. 194.

196-2 Vergl. S. 135.

196-3 Vergl. Bd. X, 535—537.

196-4 Vergl. S. 161. 177.

196-5 Vergl. Nr. 6869.