6910. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Potsdam, 5 août 1755.

J'ai reçu votre rapport du 29 de juillet dernier. La nouvelle que vous me marquez que la cour de Vienne ne songe pas de vouloir détendre les Pays-Bas et qu'elle fait retirer, également que la République,<236> l'artillerie des places-frontières et entre autres d'Ostende, m'a paru fort singulière et surprenante, de sorte que vous devez poursuivre cette affaire et tâcher de la bien approfondir, comme aussi ce que les ministres anglais en sentent et s'ils n'en sont pas alarmés, afin de pouvoir m'en faire votre rapport sur ces sujets avec toute l'exactitude possible.

Du reste, vous remercierez très poliment da ma part l'ambassadeur de France236-1 de l'état des forces actuelles de la République qu'il a bien voulu dresser lui-même pour me le faire parvenir,236-2 [en] l'assurant de ma sensibilité extrême sur l'attention qu'il m'a voulu marquer par là, et combien je lui en suis obligé.

Federic.

Nach dem Concept.



236-1 Marquis de Bonnac.

236-2 Die Kriegsmacht der Generalstaaten ist in demselben auf 25,663 Mann Infanterie und 2,730 Mann Cavallerie veranschlagt.