7124. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

Potsdam, S décembre 1755.

Monsieur mon Frère et Cousin. J'ai été tout sensible des nouveaux témoignages de votre amitié et de votre attention pour tout ce qui peut regarder le bien de mes affaires, qu'il vous a plu de me donner par votre lettre du 5 de ce mois, que je viens de recevoir, et je suis bien aise de pouvoir vous dire qu'il y a d'autant moins de mal dans cet empressement de répondre au lord Holdernesse pour lui faire remarquer combien sa lettre avait été vague, que cela entre parfaitement pour le principal de ce que j'en avais senti. Il est d'ailleurs arrivé, en attendant — sur quoi, Votre Altesse me gardera cependant le secret — que le ministère anglais a fait de son propre mouvement des ouvertures à mon chargé d'affaires à Londres,425-1 qui vient de m'en faire son rapport, et qui me font espérer que tout pourra réussir encore selon mes intentions. Je n'entre point dans des détails là-dessus, puisque vous connaissez parfaitement les points dont il s'agit; j'en présume seulement que, par bonne conséquence, l'affaire du mariage de la Princesse aura un succès égal, et voilà l'article qui fera principalement le sujet de satisfaction que j'aurai de la réussite de ces affaires. Soyez en persuadé et des sentiments invariables avec lesquels je suis, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Altesse le bon frère et cousin

Federic.

Nach dem Concept.



425-1 Vergl. Nr. 7119.