<243> fort que ledit abbé de Prades fût dispensé d'aller pour ce sujet en France et que la lettre de cachet, expédiée autrefois contre lui, fût levée, sans qu'il soit nécessité de passer les formalités ordinaires. Vous en prierez donc le duc de Nivernois de ma part afin qu'il veuille bien s'employer pour que cette affaire soit arrangée à mon gré et, en conséquence, la lettre de prise de corps contre ledit abbé levée, à quoi vous contribuerez d'ailleurs tout ce qui vous sera possible pour ménager bien cette affaire et pour la faire réussir selon mes souhaits. J'attendrai à son temps le rapport que vous m'en ferez, en vous recommandant au mieux le succès.

Federic.

Nach dem Concept.


7402. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 6 avril 1756.

Le rapport que vous m'avez fait du 27 de ce mois, m'a été bien rendu. J'ai de la peine à me persuader que l'avis que vous avez reçu d'un ordre qui doit être parvenu au sieur d'Aubeterre, pour proposer à la cour de Vienne une alliance avec la France, soit exactement fondé. Tout au contraire, je sais que c'est la cour où vous vous trouvez qui a fait proposer un projet après l'autre à la France, auxquels, à ce que j'apprends de bonne part,1 elle a joint encore celui de marier l'infante Elisabeth, fille de l'infant Philippe, avec l'archiduc Joseph2 et de faire dépendre ce mariage du troc qu'elle a proposé d'une partie des Pays-Bas contre le Parmesan et le Plaisantin. Au reste, j'espère que nous saurons bientôt à quoi nous tenir sur le parti que ladite cour voudra adopter, par la réponse qu'elle fera à la déclaration catégorique que le sieur de Keith lui aura demandé, en conséquence des ordres que sa cour lui a envoyés par un courrier qui apparemment lui sera déjà parvenu.3

Pour moi, je crois que, selon toutes les apparences présentes, la tranquillité du continent de l'Europe saura être conservée encore, et que la cour où vous êtes abandonnera, au moins cette année-ci, ses projets de grandes démonstrations guerrières à faire et qu'elle se tiendra close et en repos.

Nous savons,4 au reste, que le général Pretlack est arrivé le 25 du mois dernier à Cassel avec le caractère de ministre plénipotentiaire et envoyé de la cour de Vienne et que, selon toutes les apparences, il sera chargé là de la même commission relative au changement de religion du prince héréditaire de Hesse que le sieur Fontenay l'a été déjà actuellement chargé de la part de la cour de Dresde.5

Federic.

Nach dem Concept.



1 Bericht Knyphausen's, Paris 26. März.

2 Vergl. S. 149.

3 Bericht Michell's, London 23. März. Vergl. Nr. 7397.

4 Bericht Freytag's, Frankfurt am Main 27. März.

5 Vergl. S. 188.