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probablement encore des subsides de l'Angleterre, mais que la Saxe ne pouvait pas se flatter de la même espérance,1 ajoutant que ce refus de la Grande-Bretagne était d'autant plus fâcheux qu'elle comprenait bien qu'il était la cause de la réforme de quinze hommes par compagnie que le roi de Pologne venait de faire dans ses troupes ; le comte Flemming, craignant que la fausse persuasion où était l'Impératrice à cet égard, ne fît sur elle un effet préjudiciable, d'autant plus qu'il avait bien remarqué que c'était principalement la crainte que les soldats réformés entrassent au service de la Prusse, qui lui causait de la peine, dit avoir cru la devoir tirer d'erreur, en lui disant que le changement que Sa Majesté Polonaise avait jugé à propos de faire dans la caisse militaire,2 n'affectait que la milice du pays, laquelle n'avait d'ailleurs plus subsisté depuis les derniers troubles, et les surnuméraires, outre quelques tambours et quelques bas-officiers, parmi lesquels on n'avait congedié que les invalides et ceux qui étaient hors d'état de servir.“

le commerce entre la Silésie et la Saxe ne fût rétabli, tout au contraire, j'ai déclaré et ordonné, d'abord que nous convînmes des conférences de Halle, que le commerce entre ces deux pays fût remis sur le même pied que ci-devant.3 Il n'y a eu jamais ni traité ni convention de commerce entre la Silésie et la Saxe; si la Silésie était encore sous la domination de l'Autriche, la Saxe aurait été obligée de s'assujettir dans son commerce avec la Silésie au même tarif exorbitant que les Autrichiens ont introduit vis-à-vis de tous leurs voisins, au lieu que je laisse les choses sur le pied qu'elles ont été; mais vouloir prétendre de moi que je me laissasse lier les mains par de certains arrangements par rapport au commerce de la Silésie, pour ouvrir une voie oblique aux Autrichiens par la Saxe, afin d éluder et anéantir par là les représailles dont la cour de Vienne m a forcé d'user envers elle4 relativement à son tarif énorme qu'elle a introduit contre la disposition des traités de paix de Breslau et de Dresde à l'égard de la Silésie,5 ce serait prétendre la chose la plus injuste ou vouloir me duper ouvertement. Ce que vous ne dissimulerez point au premier ministre, quand il vous parlera à ce sujet.

Au surplus, le conseiller privé Eichel aura soin qu'il vous soit payé à Leipzig la somme de 1,200 écus pour vos extraordinaires secrets contre votre quittance.

Federic.

Nach dem Concept.


7495. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 15 mai 1756.

J'ai reçu le rapport que vous m'avez fait du 4 de ce mois, lequel, ne comprenant aucun objet qui demandât de nouvelles instructions pour vous, fait que je me borne aujourd'hui de vous dire que, le sieur Mitchell étant arrivé ici et que lui ayant parlé moi-même,6 j'ai été très con-



1 Vergl. S. 87.

2 Vergl. S. 74; Bd. XI, 454.

3 Vergl. Bd. XI, 310.

4 Vergl. Bd. X, 333.

5 Vergl. Bd. X, 333. 505. 506.

6 Vergl. Nr. 7493.