<64> aviez jointes, et me réfère, quant à ces „dernières, à tout ce que mon ministère du département des affaires étrangères vous fera observer làdessus par le rescrit ci-clos,1 qui remplit tout ce que je saurais vous dire moi-même à ce sujet,2 de sorte que vous vous y conformerez exactement.

Quant au traité de commerce à faire entre moi et l'Angleterre, comme je vous ai fait savoir déjà mes intentions sur ce sujet par une dépêche particulière,3 qui apparemment vous sera bien parvenue, il ne me reste présentement qu'à vous y renvoyer et d'attendre ce que vous m'en marquerez en conséquence.

Pour ce qui regarde d'ailleurs l'affaire de la levée de l'arrêt mis autrefois sur les sommes qui restent encore aux intéressés de la dette hypothéquée sur la Silésie,4 vous direz de ma part aux ministres anglais que j'avais effectivement déjà levé l'arrêt mis sur cet argent et que je n'attendais que vos nouvelles sur l'échange des ratifications de notre convention de neutralité de l'Allemagne fait, pour déclarer publiquement ladite levée; que, d'ailleurs, je m'arrangerais tout de suite pour faire remettre à Londres les sommes qu'il faut pour m'acquitter entièrement de cette dette, soit en capital soit en intérêt, contre l'extradition de l'original du contrat fait autrefois pour cette dette et contre une bonne et due quittance, et terminer par là heureusement cette affaire.

Mais, comme d'un autre côté le ministère britannique s'est engagé, en conséquence de sa déclaration secrète que vous m'avez envoyée,5 de faire payer la somme de 20,000 livres sterling en dédommagement de mes sujets commerçants qui ont souffert par les déprédations anglaises dans la dernière guerre passée, vous proposerez audit ministère s'il voudra agréer que, pour éviter tout éclat là-dessus et l'embarras des remises à faire de part et d'autre, l'on défalque d'abord à Berlin la somme de 20,000 livres de celle qu'il me faut remettre pour satisfaire entièrement aux intéressés de la dette de Silésie; proposition que j'espère que les ministres anglais voudront d'autant plus goûter, puisqu'il sera bien aisé à eux de faire joindre secrètement cette somme de 20,000 livres à celles que je ferai remettre pour m'acquitter de la dette de Silésie, et que par là tout le monde sera également content et satisfait. Sur quoi, j'attendrai votre rapport au plus tôt possible, afin de pouvoir prendre mes arrangements en conséquence.

Au reste, je veux bien vous permettre que vous acceptiez le présent que Sa Majesté Britannique vous destine, selon le rapport que vous m'en avez fait, et pour ce qui regarde l'augmentation de vos appointements, afin de vous soutenir sur le pied qui convient au caractère dont je viens de vous revêtir,6 je vous ferai savoir mes intentions làdessus par le premier ordinaire qui partira d'ici, étant bien aise de



1 D. d. Berlin 30. Januar.

2 Vergl. Nr. 7225.

3 Ministerialerlass, d. d. Berlin 10. Januar. Vergl. Nr. 7186.

4 Vergl. S. 55.

5 Vergl. S. 54.

6 Vergl. S. 17.