7332. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

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Podewils überreicht, Berlin 7. März, ein „Projet d'un nouveau traité d'alliance entre Sa Majesté le roi de Prusse et Sa Majesté Très Chrétienne“ ;175-3 der fünfte Artikel desselben lautet:

„Cependant, comme les troubles présentes qui se sont élevés entre Sa Majesté Très Chrétienne et Sa Majesté Britannique au sujet de leurs différends en Amérique, ne regardent point les possessions de l'une et de l'autre dans le continent de l'Europe, le présent traité défensif et de garantie réciproque, entre Sa Majesté le roi de Prusse et Sa Majesté le Roi Très Chrétien, de leurs États et possessions respectives en Europe ne

Potsdam, 7 mars 1756.

J'ai reçu votre lettre du 5 de ce mois et vous remercie de l'attention que vous avez bien voulu me marquer, en préparant d'avance le projet d'un nouveau traité d'alliance défensive à faire entre moi et la France; au sujet duquel je vous dirai que, quant au projet même, que je vous renvoie ciclos, vous le conserverez auprès de vous, jusqu'à ce que le moment arrive où l'on en saura faire usage.

doit s'étendre à la querelle présente entre Sadite Majesté Très Chrétienne et Britannique, ni aux suites qu'elle pourra avoir avec le temps.“

Pour ce qui regarde le projet, je ne saurais pas vous dissimuler que l'article 5 me paraît être conçu trop équivoque, et même préjudiciable à moi plutôt qu'à la France. C'est pourquoi il faudra que vous l'examiniez avec bien de l'attention et que vous pesiez exactement tous les termes de cet article, afin de voir si les stipulations y comprises sauraient être préjudiciables ou non à mes intérêts.

Au surplus, je doute fort jusqu'ici que la France veuille entamer telle négociation, vu que, si elle l'eût voulu, elle l'aurait d'abord fait, au lieu que jusqu'à présent elle n'a fait que demander mille explications frivoles,176-1 apparemment pour gagner le temps de faire ses affaires avec la cour de Vienne, qui de sa part ne saurait se déterminer à rien de positif, avant que de n'avoir pris ses concerts avec la Russie. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



175-3 Vergl. S. 160.

176-1 Vergl. S. 159—162.