<182> ne savait absolument rien de l'envoi du sieur Pectechew1 à Paris, ni des autres menées du comte de Woronzow dont j'ai eu l'honneur de mander le matin le sentiment par rapport aux affaires générales, que le premier était d'un avis contraire et que son opinion était que la Russie dût s'unir fortement avec la cour de Vienne et l'animer de plus en plus d'attaquer Votre Majesté dans la supposition que la France ne manquerait pas de l'assister, que cette assistance brouillerait Votre Majesté avec l'Angleterre, et que tout rentrerait alors dans l'ancien système … On m'assure de de très bon lieu que, dans une lettre circulaire que l'Impératrice-Reine a adressée aux régiments qui ont eu ordre de marcher, [il est dit] que c'était en conséquence des mouvements des troupes de Votre Majesté.“

Potsdam, 7 août 1756.

J'ai reçu votre rapport du 30 de ce mois, au sujet duquel je n'ai présentement qu'à vous dire que vous devez faire bon usage auprès du sieur de Yorke de tout ce que le prince Louis vous a dit, sans cependant commettre aucunement ce digne prince, ni l'exposer pour les confidences qu'il vous a faites. Quant à vous, vous connaissez mon intention par rapport aux insinuations à faire aux ministres de l'État,2 et je crois que vous ne ferez pas mal de presser un peu le sieur de Yorke, afin qu'il fasse tous ses efforts à disposer la République d'augmenter ses troupes et de faire cause commune avec nous.

Federic.

P. S.

Je vous sais gré des nouvelles que vous m'avez marquées par votre dépêche que le courrier de M. Mitchell m'a apportée. N'épargnez ni peine ni adresse pour être bien instruit de ce que le sieur de Swart mandera au Greffier pendant son séjour au Karlsbad3 sur les affaires de Russie, et donnez-m'en des informations exactes. Cela m'importe beaucoup.

Nach dem Concept.


7815. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Klinggräffen berichtet, Wien 28. Juli:4 „A la fin, le comte Rosenberg5 part cette nuit. Quelqu'un qui prétend le savoir, assure que le principal article de son instruction consiste de travailler à renverser le ministère de Madrid, qui doit encore être trop bon anglais, et qui ne veut point sortir de sa neutralité … Nous avons une autre nouvelle mystérieuse qui assure que cette cour-ci travaille actuellement à Paris à engager la France à un accommodement avec l'Angleterre, et que, pour cela, elle offrira sa médiation à l'Angleterre, dès qu'on verra jour que la France s'y prête. Mais on est persuadé que l'Angleterre accepterait toute autre médiation que celle de cette cour-ci. Cette nouvelle vient d'assez bon lieu. Cependant, elle me paraît encore sujette à caution à bien des égards … On regarde la Saxe comme engagée avec la France et cette cour-ci, et on dit que la première formera un camp.“ 6

Klinggräffen berichtet, Wien 28. Juli, in einem Postscript ad manus regis :7 „Quoique la réponse de l'Impératrice-Reine à la demande que je lui avais faite au



1 Sic. Vergl, S. 127.

2 Vergl. Nr. 7761. 7789.

3 Vergl. S. 202.

4 Vergl. S. 175.

5 Der neuernannte österreichische Gesandte für Madrid. Vergl. S. 190.

6 Vergl. S. 181.

7 Vergl. S. 176.