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7819. UNTERREDUNG DES KÖNIGS MIT DEM GROSSBRITANNISCHEN MINISTER MITCHELL.

Berlin, 7. August 1756.

Mitchell berichtet an Holdernesse, Berlin 12. August, über eine am 7. August zu Berlin vom Könige ihm gewährte Audienz:1 „I acquainted [the King of Prussia] with the Orders His Majesty had been pleased to give to his ambassador at Constantinople concerning Monsieur de Varenne,2 and he seemed well pleased with this mark of attention and friendship on the part of His Majesty …

I have in obedience to His Majesty's commands delivered to the King of Prussia the written answer to the Memoire Raisonné3 and, at the same time, I acquainted him with the grounds of hope, that His Majesty still had of succeeding at the court of Petersburg; to which he answered he wished His Majesty might not be disappointed, but he feared there was nothing to be done there, that, whether the French negociations succeeded or not, that court was lost to us, as it was certainly under the influence of the court of Vienna.

I shewed the King of Prussia the intelligence from Compiègne of the 17th July. He said he believed it had no foundation, that, by the disposition of the French troops, he thought it impossible that they could march an army into Germany this year, that besides there were no magazins prepared in the countries they were to pass through …

The accounts from Turkey, by the way of Poland,4 say that the new Grand-Vizier is jealous of the late alliance between Vienna and France … The King of Prussia thinks that this disposition of the



1 Vergl. Nr. 7807. 7827.

2 Vergl. Bd. XII, 470.

3 Mitchell war beauftragt, im Namen seines Hofes dem Könige von Preussen die folgende Antwort auf das Mémoire raisonné (vergl. Bd. XII, 472) zu überreichen: „Quoique le roi de la Grande-Bretagne n'ait jamais douté de la fermeté et de la fidélité de Sa Majesté Prussienne dans l'exécution des engagements présents entre les deux cours, Sa Majesté a observé avec un plaisir bien sensible avec quelle force les sentiments du roi de Prusse à cet égard ont été confirmés dans le mémoire raisonné qui a été communiqué au sieur Mitchell, et par lui transmis à sa cour par le dernier courrier. Le Roi n'a pas vu avec moins de satisfaction, par ledit mémoire, que Sa Majesté Prussienne est disposée et souhaite même d'entrer avec le Roi dans des mesures ultérieures, telles que la présente situation critique des affaires de l'Europe paraît exiger. Le papier susmentionné donne de la crise actuelle une idée vraie et complète, qui ne laisse rien à désirer; et Sa Majesté Prussienne aura déjà appris par le ministre du Roi à Berlin qu'il y a une exacte conformité d'opinion entre les deux cours sur les moyens de frustrer les desseins de leurs ennemis communs. Le sieur Mitchell aura ordre de s'expliquer plus en détail sur les différents objets que le mémoire raisonné renferme. En attendant, le roi de la Grande-Bretagne n'a pas voulu laisser passer cette occasion de témoigner sa sensibilité à la cordialité et à la vigueur avec lesquelles le roi de Prusse s'est expliqué; et ce Prince peut compter que le Roi est tout-à-fait déteiminé d'agir avec cette fermeté et cette harmonie avec Sa Majesté Prussienne par lesquelles seules les deux rois pourront résister aux efforts unis de tant d'ennemis.“

4 Vergl. Nr. 7812.