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n'avaient pas formé de mauvais desseins contre Votre Majesté, ils ne courraient aucun risque de Lui donner des assurances claires et précises là-dessus. On fait aussi envisager à la cour de Pétersbourg que ce n'est que sur ce pied-là que l'on entend maintenir le traité de subsides que l'on a avec Elle, et qu'il ne saurait subsister autrement. On s'est d'autant plus déterminé de parler si clairement en Russie, que l'on croit savoir que le chipotage qui a régné depuis quelque temps entre cette cour-là et celle de Versailles, est en grande partie ignoré de la Czarine, et que le chancelier Bestushew, ayant habilement profité de la situation critique où se trouvent les affaires de Suède, a fait envisager à sa souveraine les mauvaises conséquences qui en résulteraient pour ses véritables intérêts, si elle se liait avec la France et prêtait l'oreille aux fausses insinuations des Autrichiens; en un mot, le chevalier Williams et le sieur Wolf ont ordre de remuer le vert et le sec pour parvenir à leurs fins, et, comme ils ont carte blanche pour cet effet, on se persuade plus que jamais que, s'ils ne peuvent pas réussir en tout, ils auront du moins la satisfaction, soutenus du chancelier Bestushew, d'empêcher que la Russie n'adopte les sentiments de la cour de Vienne et ne se lie avec celle de Versailles.“

la tranquillité publique en Allemagne.

Vous pouvez, d'ailleurs, donner aux ministres anglais les assurances les plus fortes de ma part que, malgré le mouvement que j'avais fait avec mon armée, je persistais invariablement dans les mêmes sentiments pacifiques qu'auparavant, et que, si la Reine-Impératrice me donne cette déclaration positive que je lui ai demandée, de sorte que j'y trouve ma sûreté, je m'arrêterai encore et ne pousserai pas plus en avant les mesures que sans cela j'ai prises pour me mettre à couvert de ses insultes et pour obvier à ses mauvais desseins contre moi.

Federic.

Nach dem Concept.


7942. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Potsdam,1 30 août 1756.

J'ai bien reçu votre rapport du 24 de ce mois, et je me réfère par la présente à ma dernière dépêche,2 qui vous donne connaissance de la réponse de l'Impératrice-Reine à la seconde déclaration qui lui a été remise de ma part

Quoique je me suis vu nécessité par là de me mettre en marche avec mes troupes pour veiller à ma sûreté, je n'en ai pas moins réitéré pour une troisième fois mes ordres à mon ministre à Vienne de Klinggræffen de revenir à la charge auprès de l'Impératrice-Reine,3 pour lui demander en termes convenables la déclaration comme quoi elle ne serait point intentionnée de m'attaquer ni pendant la présente année, ni pendant le cours de la prochaine, auquel cas je m'étais déjà dé-



1 Sic. Vergl. auch Nr. 7941.

2 Nr. 7929.

3 Vergl. Nr. 7914.