<380> les ministres d'Hanovre se prêtent de bonne grâce à faire de meilleures conditions à Votre Altesse, de façon qu'Elle ait lieu d'en être satisfaite.

Votre Altesse peut être persuadée que j'embrasserai toujours avec plaisir Ses intérêts, autant que les miens propres, et que je ne laisserai passer aucune occasion où je saurai Lui prouver les sentiments de la haute estime et de l'amitié sans bornes avec lesquels je suis, Monsieur mon Frère et Cousin, de Votre Altesse le bon frère et cousin

Federic.

Nach dem Concept.


8024. AU ROI DE POLOGNE A STRUPPEN.

Schreiben des Königs von Polen, Struppen 13. September: „Monsieur mon Frère. J'aurais cru que Votre Majesté aurait bien voulu S'expliquer sur les ouvertures que je Lui ai fait parvenir par ma dernière lettre,1 et sur la nature des sûretés qu'Elle croit devoir exiger de moi. Il semble qu'Elle les place uniquement dans la destruction de mon armée par la disette ou par le fer. Il s'en faut de beaucoup que j'aie encore à craindre la première; la protection du Ciel, la fermeté et la fidélité de mes troupes et la nécessité les garantiront de l'autre. Votre Majesté voudra bien jeter un coup d'oeil sur la position où Elle Se trouve, et sur celle où Elle me met. Je fais et je veux tout faire pour m'entendre avec Elle sur l'unique point qui L'occupe, pourvu que je puisse le faire avec honneur. Je suis avec toute la considération imaginable, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère

Auguste Roi.“

Sedlitz, 13 septembre 1756.

Monsieur mon Frère. Je n'ai rien de plus à cœur que ce qui peut regarder personnellement l'honneur et la dignité de Votre Majesté. Elle peut être persuadée que Sa personne2 dans Son camp m'a plus embarrassé que Ses troupes. Je crois, cependant, qu'il y a un moyen pour accorder et Sa dignité avec ce qu'exigent mes intérêts dans le moment présent, et que tout ceci peut se terminer d'une façon également honorable à l'un et à l'autre. Si Votre Majesté le juge à propos, j'attends Son consentement pour Lui envoyer un officier général, chargé de propositions pour Elle. Je La prie de lui parler seul et de daigner de lui répondre. Je le répète encore, et je L'assure sur mon honneur, qui m'est plus cher que ma vie, que je n'en veux ni à Sa personne, ni aux intérêts de Sa famille, mais que, dans les circonstances présentes, il faut que Son sort soit lié au mien, et je L'assure sur tout ce qu'il y a de plus sacré que, si la fortune me seconde dans la présente guerre, Elle n'aura pas lieu de m'en vouloir du mal, mais que, si le malheur m'en veut, la Saxe aura le même sort que la Prusse et le reste de mes États. Je suis avec toute la considération imaginable, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hauptstaatsarchiv zu Dresden. Das Concept eigenhändig.



1 Nr. 8013.

2 Im eigenhändigen Concept: présence.