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8033. AU ROI DE POLOGNE A STRUPPEN.

Schreiben des Königs von Polen, Struppen 13. September: „Monsieur mon Frère. Ayant vu par l'obligeante réponse que mon aide de camp, le major généra] Spœrcken, vient de m'apporter de la part de Votre Majesté,1 la résolution qu'Elle a prise de vouloir m'envoyer un général, je ne veux pas tarder un moment de marquer à Votre Majesté que je le verrai arriver avec plaisir, que je lui parlerai seul et que je m'expliquerai d'une façon que Votre Majesté aura lieu d'en être contente, ne demandant pas mieux que de La convaincre des sentiments de considération et d'amitié avec lesquels je suis, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère

Auguste Roi.“

Sedlitz, 14 septembre 1756.

Monsieur mon Frère. J'envoie à Votre Majesté, comme Elle daigne l'approuver, mon lieutenant-général de Winterfeldt, qui aura l'honneur de remettre cette lettre à Votre Majesté. Elle peut ajouter une entière confiance en ce qu'il Lui dira de ma part, et je fais des vœux pour que sa commission tende à une fin heureuse, dont aussi bien Votre Majesté que moi de mon côté nous ayons lieu d'être satisfaits. Puisse sa commission servir dans la suite à établir une sincère et bonne union entre des pays voisins qui ne peuvent se passer les uns des autres, et dont le véritable avantage est d'être unis ensemble! Je suis avec les sentiments de la plus haute considération et estime, Monsieur mon Frère, de Votre Majesté le bon frère

Federic.

Nach der Ausfertigung im Königl. Hauptstaatsarchiv zu Dresden. Das Concept eigenhändig.


8034. A LA MARGRAVE DE BAIREUTH A BAIREUTH.

Au camp de Sedlitz, devant Pirna, 14 septembre [1756].

Ma très chère Sœur. Je n'ai point été à Leipzig, ma chère sœur, comme on vous l'a dit; nous avons marché par trois divisions: le prince Ferdinand qui a eu celle de ma droite, a passé par Leipzig, pour venir enfermer la gauche du camp saxon; ma division a marché, par Torgau, sur Dresde et de là sur le front du camp saxon; la troisième, que commande lé prince de Bevern, a passé par la Lusace et l'a bloqué de l'autre côté de l'Elbe. Hier mon avant-garde est entrée en Bohême.2 Les Saxons capitulent, nous les forçons par la faim, je prends toute l'armée à mon service, et ensuite nous entrerons tous en Bohême. Browne est à Prague, il attire à lui Piccolomini, qui abandonne la Moravie; l'armée du maréchal Schwerin le talonne; ainsi ces gens vont jeter un mauvais coton. Ne craignez rien pour nous, ma chère sœur, et portez-vous bien; nous n'en sommes pas encore à la ville d'Égre, et, selon toutes les apparences, ce ne sera pas cette année qu'il faudra y penser. Je vous embrasse de tout mon cœur, en vous



1 Nr. 8024.

2 Vergl. S. 371.