<525> après, à se plaindre avec la plus grande chaleur de toutes les violences que Votre Majesté exerçait à l'égard du Roi et de la famille royale de Pologne et me répéta par plusieurs reprises que sa cour ne pouvait être qu'extrêmement blessée de ce procédé, et que cette conduite était tout-à-fait contraire au droit des gens et à tout ce qui s'était pratiqué jusqu'à présent en Europe.“

Knyphausen meldet weiter, Paris 1. October: „Je sais de science certaine et de manière à n'en pouvoir pas douter, que le ministère de France a connaissance d'un mémoire que le sieur de Hellen a présenté, il y a quelque temps, à La Haye, et que le désir qu'on a ici d'en empêcher l'effet, est le principal motif qu'on a pour presser, autant qu'on le fait, le départ du sieur d'Affry, qui va se mettre en route incessamment pour retourner en Hollande1 … J'observerai aussi que le lieu du rendez-vous [du corps auxiliaire stipulé par le traité de Versailles]2 a été changé, et que ces régiments ont ordre de s'assembler à Strasbourg, au lieu de Metz,3 où ils avaient d'abord reçu ordre de marcher, conformément à ce que j'ai eu l'honneur d'en mander à Votre Majesté. Ce changement prouve clairement que ce corps de troupes ne passera pas dans les Pays-Bas autrichiens, ni en Westphalie, comme on l'avait supposé d'abord, mais qu'il marchera en droiture vers les frontières de la Bohême. …On suppose généralement que la cour de Vienne ne pourra faire aucun usage de ce corps de troupes pendant la durée de la présente campagne, les régiments ne devant arriver à Strasbourg que du 20 au 24. de ce mois, et étant vraisemblable qu'il leur faudra au moins une quinzaine de jours pour se reposer et se pourvoir des choses qui leur manquent, avant de pouvoir continuer leur marche“ .

Lobositz, 12 octobre 1756.

Je vous sais parfaitement gre du rapport intéressant que vous m'avez fait du 1er du courant. La prévention avec laquelle l'on envisage sur vos lieux les démarches que j'ai faites et que cependant une nécessité indispensable m'a arrachées, me paraît tout-à-fait incompréhensible, et par le propos que M. de Rouillé vous a tenu encore dans l'entretien dont vous m'avez rendu compte, j'ai trouvé une prévention étonnante, en sorte qu'on oublie jusqu'aux intérêts les plus essentiels de la France, et jamais on n'a voulu faire pour moi, du temps que j'étais en alliance avec la France, la moitié de ce qu'on se presse à présent de faire sans considération aucune pour l'Autriche.

Nonobstant cela, vous direz avec une sorte de dignité à M. de Rouillé que, quoiqu'il continuât d'être dans l'opinion que c'était l'Angleterre qui m'avait entraîné dans cette guerre, en me communiquant les plans offensifs concertés entre les cours de Vienne et de Pétersbourg et en offrant de se charger des frais de la guerre, vous sauriez cependant l'assurer avec pleine connaissance de la cause, sur votre honneur et réputation, qu'aussi peu que je n'avais pas tiré des subsides de la France, tandis que j'étais lié d'alliance avec elle, aussi peu j'en tirais de l'Angleterre,4 et que je n'en prendrais jamais; que, d'ailleurs, je n'avais aucun autre engagement ni traité jusqu'à ce moment-ci que cette convention de neutralité qui était connue à tout le monde.5 Que c'étaient des vérités que vous sauriez garantir à Monsieur de



1 Vergl. Bd. XII, 488.

2 Vergl. S. 133.

3 Vergl. S. 435

4 Vergl. S. 98; Bd. XII, 468.

5 Vergl. Bd. XII, 503. 504.